Innovation

CNRS Biologie est aujourd’hui un partenaire reconnu des entreprises dans les domaines de la santé, de l’environnement ou de l’énergie. Ses travaux de recherche sont soutenus par le programme de prématuration du CNRS et menés en collaboration avec le monde de l’entreprise. Ils conduisent à la création de start-up et sont à l’origine de nombreux brevets. C’est ainsi que l’institut contribue au développement d’applications innovantes qui répondent aux défis du monde actuel et futur.

Politique et missions

La valorisation des résultats de la recherche fondamentale est un aboutissement gratifiant pour les chercheurs et pour le CNRS. Aujourd’hui affichée comme une priorité de l’organisme, elle permet aux équipes de recherche d’accroître leur notoriété, de mettre en lumière l’intérêt socio-économique de leurs travaux et de contribuer à leurs ressources propres. L’innovation comme prolongement du résultat de la recherche fondamentale contribue à construire l’image d’un pays performant sur le plan intellectuel et entreprenant sur le plan industriel.

Pour accompagner les chercheurs dans ces démarches, CNRS Biologie dispose d'une cellule Innovation et Partenariats Industriels qui suit le transfert des connaissances et des technologies depuis ses laboratoires vers le monde socio-économique, avec des domaines d'application majeurs dans la santé, l’environnement et l'énergie. 

La cellule articule la politique d’innovation du CNRS avec la politique scientifique de l'institut et le représente dans les instances de l’innovation. La cellule travaille en étroite collaboration avec la Direction des Relations avec les Entreprises (DRE) pour le suivi des projets de prématuration, la mise en place des accords-cadres avec les grands groupes industriels, le suivi des projets dans les domaines de valorisation prioritaires du CNRS (les focus transferts).

La cellule assure une veille et un suivi des projets de valorisation des équipes. En synergie avec les services de partenariat et de valorisation (SPV) des délégations régionales, elle accompagne les équipes de recherche dans l’utilisation des différents dispositifs de valorisation.

Contact

Pôle Innovation et partenariats industriels

Les chiffres de l’Innovation & Success Stories

Chiffres au 14 février 2023, sources LegalSuite - CNRS Innovation

16 laboratoires communs

dont 4 LabCom ANR et une Unité Mixte Industrielles (Sys2Diag)

545 licences d'exploitation en cours d'exécution
62 projets financés en prématuration
1 792 familles de brevets actives
33 unités impliquée dans 10 Instituts Carnot

Success stories

Société Abivax issue des travaux de Jamal Tazi

Jamal Tazi, professeur à l’université de Montpellier, est inventeur de 21 innovations brevetées, auteur de plus de 90 publications. Depuis 1996, il dirige l’équipe de recherche Métabolisme des ARN au sein de l’Institut de génétique moléculaire de Montpellier.

Ses travaux ont permis des avancées majeures dans le domaine de la biogenèse des ARNm en élucidant les mécanismes qui régissent l’épissage alternatif ; un processus qui conduit à une modification de l’expression des gènes en fonction du type de tissu et au cours du développement.

En 2008, il participe à la création de la société Splicos, devenue ABIVAX, pour développer des molécules chimiques pour le traitement de maladies résultant de l’altération des processus d’épissage. Dès 2009, un laboratoire commun naît de la réunion des intérêts de SPLICOS/ABIVAX et des sujets de recherche de Jamal Tazi, un partenariat bénéfique autant pour l’avancée des travaux fondamentaux que pour le développement de médicaments antiviraux pour traiter des maladies infectieuses chroniques graves comme le SIDA.

[lien lettre innovation : https://www.cnrs.fr/cnrsinnovation-lalettre/actus.php?numero=479 )

Valérie Castellani, fondatrice de la start-up Oncofactory

Chercheuse CNRS en biologie du développement à l'Institut NeuroMyoGène (CNRS/Inserm/Université Claude Bernard Lyon 1), elle étudie les mécanismes cellulaires et moléculaires qui sous-tendent la génération des neurones dans l'embryon, leur migration et la mise en place de leurs connexions nerveuses.

Ces recherches ont permis de développer diverses approches expérimentales qu'elle transfère à la problématique des cancers pédiatriques. Valérie Castellani a développé une innovation brevetée permettant la reproduction fidèle, dans un embryon d'oiseau, de l'évolution de cellules tumorales prélevées chez des patients, marquant un véritable progrès pour la médecine personnalisée. Cette technique est désormais exploitée par la start-up Oncofactory, co-créée par Valérie Castellani et Céline Delloye-Bourgeois, chercheuse CNRS de l'Institut Neuromyogène.

Pour plus d’informations sur la start-up Oncofactory : http://www.cnrs.fr/lettre-innovation/actus.php?numero=344

Le réseau de correspondants valorisation

Le pôle Innovation a mis en place un réseau de correspondants valorisation au sein des Unités dépendant de l’Institut. Ce réseau permet de transférer différentes informations émanant de l’Institut, notamment à propose des outils d’accompagnement stratégiques mais également de permettre une remontée d’information provenant des Unités de recherche.

Une fois par an, le réseau se retrouve dans le cadre d’une journée afin d’échanger sur différentes thématiques autour de la valorisation des résultats issus de la recherche scientifique.

En savoir plus sur la journée des correspondants valorisation 2018

Les outils d’accompagnement stratégiques

Le programme de prématuration

Crée en 2015, ce programme accompagne financièrement des projets de rupture avec un potentiel de valorisation, encore trop amont pour un accompagnement de maturation par les SATT (TRL<3). A CNRS Biologie, les dossiers sélectionnés ont une durée de 12 à 18 mois et des financements pouvant aller jusqu’à 150 k€.

La porte d'entrée pour postuler est la Cellule Innovation de l’Institut. Les projets lauréats sont ensuite accompagnés par une équipe composée de représentants des différents services du CNRS impliqués dans la valorisation (DRE, SPV, FIST SA, Cellule Innovation de l’Institut).  

Les laboratoires communs

Les laboratoires communs fonctionnent sur la base d’un contrat de collaboration souple mais structurant pour encadrer une collaboration entre une ou des équipes de recherche et un industriel autour d'un programme de recherche pour une durée de 4 ans, renouvelable.

Le laboratoire commun n'implique pas la totalité des équipes de l’unité et l'industriel ne participe pas à la gouvernance de l’unité.

L’encadrement du laboratoire commun est assuré de façon conjointe par un (des) chercheurs et un (des) industriels.

Le suivi et l’évolution du programme scientifique du laboratoire commun est assuré par un comité de pilotage auquel participe CNRS Biologie. Cette caractéristique distingue le fonctionnement d’un laboratoire commun d’un contrat de collaboration de recherche classique.

Différents types d’entreprises peuvent élaborer un laboratoire commun : de la start-up au grand groupe industriel.

L’agence nationale de la recherche (ANR) propose un financement spécifique pour les laboratoires communs entre PME et équipes académiques (appel d’offre « LabCom »).