Le sexe dans tous ses états: sexe, asexe, sexes
Roscoff (Bretagne), France, 11-15 septembre, 2023
Date limite d’inscription : 4 mai 2023
Président : Thomas Lenormand
Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE), Campus du CNRS, 1919 route de Mende, 34293 Montpellier Cedex 5, France
Tel : +33 (0)4 67 61 32 91
Email : thomas.lenormand@cefe.cnrs.fr
Vice-présidents : Karine Van Doninck1 / Denis Roze2
1Molecular Biology and Evolution – C.P. 160/16, Université Libre de Bruxelles, Avenue F.D. Roosevelt, 50 B-1050 Brussels, Belgique
Tel : +32 2/650 22 14
Email : karine.van.doninck@ulb.be
2Station Biologique de Roscoff, Place Georges Teissier, CS90074, 29288 Roscoff Cedex, France
Tel : +33 (0)2 98 29 23 20
Email : roze@sb-roscoff.fr
Le sexe : À quoi ça sert ? La raison pour laquelle la grande majorité des eucaryotes utilise ce mode de reproduction complexe plutôt qu'une simple reproduction clonale reste une question centrale et largement sans réponse en biologie de l'évolution. On peut distinguer toutefois une gradation dans la complexité des systèmes de reproduction, de la reproduction clonale et la parthénogenèse méiotique jusqu'à la reproduction sexuée avec allofécondation, en passant par l'autofécondation ou les croisements entre apparentés. Chacune de ces formes de reproduction influence directement le potentiel d'adaptation et de diversification des populations, et donc la structure de la biodiversité. Malgré cela, notre compréhension de l'évolution des modes de reproduction et des systèmes génétiques est encore fragmentaire. Certaines des questions les plus fondamentales restent ouvertes, comme par exemple: quel est l'avantage évolutif de la reproduction sexuée ? Pourquoi le sexe est-il maintenu dans la plupart des espèces ? Comment se produisent les transitions sexe-asex ? Quelles sont les pressions sélectives agissant sur l'évolution de la recombinaison ? Pourquoi la recombinaison est-elle supprimée sur les chromosomes sexuels ? Quelles sont les conséquences génomiques et évolutives de l'arrêt de la recombinaison ? Comment les conflits sexuels influencent-ils l'évolution des systèmes génétiques ?
Des approches théoriques sophistiquées développées au cours des 40 dernières années ont permis de mieux comprendre les coûts et les avantages potentiels des différents systèmes de reproduction et la façon dont ils peuvent varier selon différents scénarios écologiques. En outre, de nouvelles données issues d'organismes ayant des modes de reproduction ou des systèmes génétiques originaux remettent en cause la théorie classique, et appellent au développement de nouveaux cadres conceptuels. Des avancées récentes ont notamment été réalisées dans quatre directions: (1) l'étude des asexués, (2) la recombinaison, (3) les conflits sexuels, et (4) les chromosomes sexuels. L'objectif de la conférence est de couvrir les avancées récentes sur ces sujets.
La conférence couvrira les sujets suivants :
- La génomique des espèces asexuées
- Les transitions sexe-asex
- Les modifications de la méiose chez les espèces parthénogénétiques
- Variation, mécanismes et évolution de la recombinaison
- Sélection spécifique au sexe à travers les génomes
- L'évolution du déterminisme du sexe
- L'évolution et la génomique des chromosomes sexuels
Conférenciers invités
(titres provisoires)
Jessica Abbott (Dept. of Biology, Lund, Suède)
Comprendre les chromosomes sexuels grace à l’évolution expérimentale
Doris Bachtrog (University of California, Berkeley, USA)
La dynamique de l’évolution du contenu en gènes sur le chromosome Y
Jens Bast (Institute for Zoology, University of Cologne, Köln, Allemagne)
Persistence evolutive en absence de sexe
Astrid Böhne (Zoological Research Museum Alexander Koenig - Leibniz Institute for Animal Biodiversity, Bonn, Allemagne)
Un tour des chromosomes sexuels des poisson cichlidés
Tim Connallon (Monash University, Victoria, Australie)
Revisiter la relation entre la dominance des mutations et l’adaptation sur les chromosomes sexuels
Etienne Danchin (Institut Sophia Agrobiotech, Sophia Antipolis, France)
La génomique comparative des nématodes méloidogyne sexués et asexués revèle des idiosyncrasies liées aux modes de reproduction
Marie Delattre (Ecole Normale Supérieure de Lyon, Lyon, France)
L’origine et les conséquences de l’autopseudogamie chez les nematodes Mesorhabditis
Nicolas Galtier (Institut des Sciences de l’Evolution Montpellier, France)
Evolution du génome après la perte du sexe
Tatiana Giraud (Laboratoire ESE, Université Paris-Sud XI, Orsay, France)
Extension progressive des régions sans recombinaison sur les chromosomes sexuels des champignons
Sylvain Glémin (UMR ECOBIO, Rennes, France)
Diversité, déterminants et conséquences des paysages de recombinaison chez les plantes à fleur
Christoph Haag (Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, Montpellier, France)
L’asexualité contagieuse révèle les processus sélectifs lors des transitions évolutives vers la parthénogénèse
Simone Immler (University of East Anglia, Norwich, Royaume Uni)
Implications évolutives de la sélection haploïde chez les organismes principalement diploïdes
Mark Kirkpatrick (University of Texas, Austin, Texas, USA)
Selection sexe-antagoniste chez l’Homme
Thomas Lenormand (Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, Montpellier, France)
Régulateurs et l’évolution des chromosomes sexuels
Michael Lynch (Biodesign Insitute, Arizona State University, Tempe USA)
Génomique évolutive du sexe et de la recombinaison chez Daphnia
Gabriel Marais (CIBIO-InBIO, Universidade do Porto, Vairão, Portugal)
Séquence des chromosomes sexuels géants de la plante dioïque Silene latifolia
Raphael Mercier (Max Planck Institute for Plant Breeding Research, Cologne, Allemagne)
Qu’est ce qui limite les crossing-overs méiotiques ?
Pavitra Muralidhar (University of California Davis, USA)
La selection stabilisante sur traits polygéniques inhibe les transitions de chromosomes sexuels
Aline Muyle (Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, Montpellier, France)
Epigénétique et évolution des chromosomes sexuels chez les Silènes
Sally Otto (Dpt Zoology, University of British Columbia, Vancouver, Canada)
Interférence sélective et évolution du sexe
Bret Payseur (University of Wisconsin-Madison, USA)
Evolution des taux de recombinaison à petite et grande échelles génomiques
Max Reuter (University College London, London, Royaume Uni)
Variation génétique sexe-antagoniste chez la drosophile
Tanja Schwander (University of Lausanne, Suisse)
Conséquences de la parthénogénèse pour l’évolution des génomes des phasmes (et autres animaux)
Henrique Teotónio (Institut de Biologie de l'Ecole Normale Supérieure, Paris, France)
Adaptation et sélection sur un modifieur de recombinaison
Karine Van Doninck (Université Libre de Bruxelles, Brussels, Belgique)
Réparation de l‘ADN pendant la méiose non réductionnelle du rotifère asexué Adineta vaga
Stephen Wright (University of Toronto, Canada)
Causes et conséquences évolutives de la propagation d’un récent néo-chromosome sexuel
Alison Wright (University of Sheffield, Royaume Uni)
Evolution et génomique du dimorphisme sexuel
Date limite d’inscription : 4 mai 2023
Droits d'inscription, incluant les frais de séjour (chambre et repas)
480€ pour les doctorants
730€ pour les autres participants
Dépôt des candidatures pour inscription
Le nombre de participants est limité à 115 personnes. Les scientifiques et étudiants en thèse intéressés par la conférence doivent déposer sur le site (https://cjm3-2023.sciencesconf.org/), avant la date limite :
- leur curriculum vitae
- la copie de leur carte d'étudiant
- la liste de leurs principales publications des trois dernières années
- le résumé de leur présentation :
Le résumé doit respecter le format suivant :
- 1ère ligne : Titre
- 2ème ligne : Nom(s) des auteur(s)
- 3ème ligne : Adresse(s) des auteur(s)
- 4ème ligne : Adresse mail de l'auteur présentant les résultats
Le résumé doit faire au maximum 600 mots, pas de figures.
Après la date limite, les organisateurs sélectionneront les participants. Sauf exception admise par le président, il est souhaitable que les candidats sélectionnés présentent leurs travaux pendant la conférence, soit sous forme d'affiche, soit par une brève communication orale en séance. Les organisateurs choisiront la forme sous laquelle se feront les présentations. Les informations sur le mode et la date de paiement seront adressées en temps voulu aux participants sélectionnés.