Rochelle Ackerley
Laboratoire de Neurosciences Intégratives et Adaptatives (UMR 7260), CNRS - Aix*Marseille Université
Après un doctorat de Physiologie à l’Université de Bristol au Royaume-Uni, Rochelle Ackerley a travaillé comme chercheur en neurosciences cognitives dans l’industrie pendant deux ans, puis a continué avec un stage post-doc sur le contrôle des mouvements des yeux et de la tête à l’Université de Manchester au Royaume-Uni. En 2010, elle a obtenu un contrat de chercheur post-doctorant à l’Université de Goteborg en Suède, où elle a appris la technique de microneurographie qui consiste à enregistrer et stimuler des fibres sensorielles unitaires chez l’homme. Depuis 2017, elle est chargée de recherche (CR1) au CNRS dans le Laboratoire de Neurosciences Intégratives et Adaptatives (UMR 7260, Université d’Aix-Marseille), où elle utilise toujours la microneurographie. Elle a publié plus de 30 articles dans des revues à comité de lecture. Un de ses travaux récents sur le toucher affectif a été présenté comme recherche majeure dans Nature (2014 ; 507 : 143).
ARTTOUCH - Generating artificial touch: from the contribution of single tactile afferents to the encoding of complex percepts, and their implications for clinical innovation
La somesthésie renvoie à la perception de sensations tactiles et ou thermiques susceptibles d’évoquer des ressentis agréables ou douloureux. La dégradation voire la suppression des afférences somesthésiques à la suite de neuropathie ou d’amputation affectent nos capacités d’interaction avec l’environnement. De nouvelles technologies émergent pour restaurer en partie les fonctions perdues chez des porteurs de prothèse, mais cela ne sera possible que nous comprenons comment sont codés les signaux somesthésiques. Au-delà des descripteurs classiques du sens tactile comme la rugosité, ce projet vise à comprendre les processus neuronaux qui sous-tendent l’encodage de la douceur ou de l’humidité. Le projet repose sur l’utilisation conjointe de méthodes comme la microneurographie, la neurostimulation, l’imagerie cérébrale et l’analyse de comportements. A terme, les connaissances acquises fourniront de nouveaux diagnostics indolores pour détecter et quantifier des troubles somatosensoriels, voire identifier de nouvelles cibles thérapeutiques.