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Yvon JaillaisLaboratoire Reproduction et Développement des Plantes - Univ Lyon, ENS de Lyon, CNRS, INRAE

Consolidator Grants

Yvon Jaillais est biologiste cellulaire de formation. Il réalise sa thèse dans l’équipe de Thierry Gaude au laboratoire RDP à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon. En 2008, il rejoint pour quatre ans l’équipe de Joanne Chory à l’Institut Salk en Californie dans le cadre de bourses postdoctorales attribuées par l’Organisation européenne de biologie moléculaire (EMBO) puis par la Fondation Kirby. Il est recruté au CNRS en octobre 2011 en tant que chargé de recherche de première classe et dirige, depuis 2015, l’équipe « Signalisation cellulaire et endomembranes» au sein du laboratoire RDP à Lyon. Les travaux menés par cette équipe visent à comprendre le développement des plantes à travers le rôle des lipides. En 2013, son équipe bénéficie du soutien d’une ERC starting grant (projet APPL), puis de l’Agence nationale de la recherche (ANR). L’ensemble de ses travaux est récompensé en 2007 par le Prix Axa-Académie des sciences, en 2008 par le Prix « Jeune chercheur » de la ville de Lyon et en 2014 par le prix Paoletti de l’institut des sciences biologiques du CNRS.

Lipid gradients and the dynamics of the plant endomembrane system: from the nano- to the developmental scales
LIPIDEV

Toute une activité prend vie dans nos cellules, avec des personnages qui circulent, s’accrochent, s’attirent… tout cela sur fond de jeux chimiques et électrostatiques. Parmi tous les acteurs de cette scène : des lipides qui « recrutent » des protéines spécifiques. On en trouve dans nos cellules comme dans celles des plantes étudiées par Yvon Jaillais. Jusqu’à présent observées dans les membranes cellulaires, son équipe a découvert des gradients de concentration à l’échelle de l’organisme. Et si ces lipides étaient des facteurs critiques liant dynamique cellulaire et morphogénèse ? Pour tester cette hypothèse, les scientifiques vont induire des fluctuations contrôlées dans ces gradients lipidiques et analyser l’activité qui en découle à l’aide de méthode novatrices. Le projet LIPIDEV visent notamment à obtenir une compréhension multi-échelle de la fonction des lipides dans la croissance des plantes. Pour cela, les scientifiques vont étudier d’une part la dynamique des lipides au sein des membranes et donc à une échelle de quelques nanomètres et des pas de temps rapides de quelques millisecondes, et d’autre part, leur fonction dans la réponse des plantes à un environnement fluctuant, phénomène qui implique de mener des études à l’échelle de l’organisme et sur un temps long.