Yohanns Bellaiche

Starting Grants

Lauréat d'une ERC Starting Grant 2007

 

Génétique et biologie du développement (GBD) - CNRS/Inserm/Institut Curie, Paris

Après une thèse réalisée dans le laboratoire de Norbert Perrimon à l’Université de Harvard aux Etats-Unis, Yohanns Bellaiche effectue un post-doctorat de 1998 à 2002 à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Paris. Entre 2003 et 2008, il prend la direction d’une équipe « junior » au sein du laboratoire Compartiment et dynamique cellulaire (CDC) à l’Institut Curie de Paris. Aujourd’hui directeur de recherche de seconde classe au CNRS, il pilote, depuis 2008, une équipe sur la polarité cellulaire et la morphogénèse au laboratoire GBD. Ses travaux sont récompensés par la Médaille de bronze du CNRS et le Prix Claude Paoletti en 2002, ainsi que par le Second prix de la Fondation Schlumberger pour l’éducation et la recherche en 2006. En 2005, Yohanns Bellaiche est également élu « Jeune investigateur » de l’Organisation européenne de biologie moléculaire (EMBO) et en 2012, membre permanent de la même organisation.

 

Etude des mécanismes de polarisation cellulaire (CePoDro)

Au cours du développement, la polarisation des cellules est essentielle à leur prolifération, leur différentiation et leur morphogenèse. L’équipe de Yohanns Bellaiche étudie les mécanismes de la polarisation des divisions asymétriques et des cellules épithéliales. Dans ce contexte, les chercheurs ont recours à deux approches complémentaires. D’une part, ils couplent la large panoplie d’outils génétiques qui existent pour la drosophile à la microscopie « time-lapse » afin de décrypter les mécanismes de localisation des déterminants cellulaires, d’orientation du fuseau mitotique et d’exocytose polarisée. D’autre part, ils développent des méthodologies innovantes dans le domaine de la biologie du développement, comme l’imagerie de molécules uniques et des approches de physique, afin de comprendre l’émergence de propriétés collectives des cellules dans les tissus. En utilisant à la fois des méthodes classiques et innovantes, le but des scientifiques est de mieux comprendre comment les acteurs de la polarité cellulaire se localisent ou sont activés dans des régions données de la cellule eucaryote, de façon à contrôler l’identité cellulaire et la morphogénèse des tissus. Ces acteurs sont structurellement et fonctionnellement conservés. Le travail des chercheurs permettra donc d’améliorer la connaissance des mécanismes de polarisation cellulaire chez la drosophile, mais aussi chez les vertébrés.