Virginie PetrilliCentre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL) - CNRS / Inserm / Université Claude Bernard / Centre anticancéreux Léon Bernard
Mes recherches
Mes travaux ont pour objectif de découvrir et de caractériser des nouvelles fonctions de l’inflammasome dans un contexte tumoral en croisant des approches basées sur des modèles précliniques et cellulaires humains.
J’ai effectué mes travaux de thèse (2000-2004) au Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC, OMS) à Lyon sous la direction du Dr Zhao-Qi Wang. Puis dans le cadre de mon postdoctorat (2004-2008), j’ai rejoint le laboratoire du Pr Jurg Tschopp à l’Université de Lausanne en Suisse pour travailler sur ce nouveau complexe de protéines qu’il venait de découvrir, l’inflammasome. Mon retour en France s’est effectué après avoir obtenu en 2008, un poste de Chargé de Recherche de deuxième classe dans l’unité du Dr Marc Billaud UMR5201. En 2011, l’obtention du label ATIP-Avenir m’a permis de créer mon équipe « inflammasome et cancer » au sein du nouvellement créé Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon dirigé par Pr Alain Puisieux. En 2017, mon équipe a obtenu la labélisation par la Fondation pour la Recherche Médicale afin d’étudier une fonction dite non-canonique du récepteur NLRP3 dans la réponse aux dommages de l’ADN.
Mon projet ATIP-Avenir
Inflammation and cancer: deciphering a new role for the inflammasome in tumorigenesis
Bien que très étudié dans le cadre des pathologies infectieuses, de nombreux aspects concernant les fonctions et la régulation de l’inflammasome NLRP3 restent encore peu explorés, notamment son rôle dans le cancer. Pourtant cette pathologie se révèle être fortement dépendante de la réponse inflammatoire. De nombreux cancers causés par des mutations somatiques sont fortement infiltrés par des cellules immunitaires innées et adaptatives, par exemple les cancers du sein. Des oncogènes tels que k-rasG12D, C- Myc ou RET-PTC induisent un programme inflammatoire soutenant la survie des cellules malignes. Des travaux récents ont démontré que dans des conditions d’inflammation chronique intestinale, l’inflammasome NLRP3 est essentiel pour le maintien de l’homéostasie de la barrière intestinale offrant ainsi une protection contre une carcinogenèse chimique. Récemment, une analyse génomique de mutations somatiques dans les tumeurs a identifié le gène codant pour NLRP3 comme potentiellement oncogénique dans les cancers du poumon et du sein. L’ensemble de ces données suggère que l’inflammasome NLRP3 pourrait être un acteur essentiel du développement tumoral au niveau du microenvironnement mais également au sein de la cellule maligne. En utilisant des modèles murins pré-cliniques de cancer du sein et du poumon, nos objectifs sont de découvrir des nouvelles fonctions pour l’inflammasome NLRP3 dans la progression tumorale.