Thomas Sexton

Prix Paoletti

Chaque cellule du corps humain contient deux mètres d’ADN, qui doit être compacté par un facteur de 100 000 pour rentrer dans le noyau. Curieusement, le repliement de l’ADN est fait de telle manière que les facteurs régulateurs peuvent tout de même accéder aux gènes activés. Le répertoire des gènes actifs change en réponse aux signaux développementaux. Ainsi, il semble que cet « origami d’ADN » est spécifique pour chaque cellule et qu’il est lié au contrôle des gènes. Par exemple, certains gènes sont régulés par des éléments appelés « enhancers » alors qu’ils sont localisés très loin les uns des autres dans la fibre chromatinienne. Il a été démontré que ces éléments sont en contact direct avec leurs gènes cibles grâce à la formation de boucles dans le chromosome.

Tom Sexton s’intéresse à la relation entre le repliement des chromosomes et le contrôle du génome. Avec d’autres chercheurs, il a démontré que les chromosomes se composent de « domaines topologiques », dans lesquels les gènes d’un même domaine ont des interactions privilégiées, mais sont exclus par leurs voisins d’autres domaines. Cette organisation peut permettre la coordonnination de l’expression des programmes de gènes. Entre autre, elle peut définir la portée fonctionnelle des « enhancers ». La recherche actuelle de Tom Sexton a pour but de comprendre comment le repliement du génome est régulé et comment il peut moduler l’expression des gènes.

 

Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire
(CNRS, Université de Strasbourg, Inserm)
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