Sophie Polo
Lauréate d'une ERC Starting Grant 2013
Centre épigénétique et destin cellulaire (CEDC) - CNRS/Université Paris Diderot
Ancienne élève de l’Ecole normale supérieure de Paris, Sophie Polo est biologiste moléculaire et cellulaire de formation. Elle prépare son doctorat de 2002 à 2006 sous la direction de Geneviève Almouzni à l’Institut Curie, où elle étudie l’importance des facteurs d’assemblage de la chromatine dans la prolifération cellulaire et le maintien de la stabilité du génome. Elle rejoint ensuite le laboratoire de Steve Jackson à l’Institut Gurdon à Cambridge en Grande-Bretagne pour un stage postdoctoral de 4 ans. Au cours de ce stage, financé en partie par une bourse du programme « Frontière humaine » (HFSP), elle s’intéresse au rôle des facteurs de remodelage de la chromatine dans la réponse des cellules aux cassures de l’ADN. De retour en France, elle est recrutée à l’Inserm en tant que chargée de recherche dans le laboratoire de Geneviève Almouzni en 2011 et reçoit le Prix Olga Sain de la Ligue contre le cancer la même année. Début 2013, Sophie Polo établit son équipe de recherche « Intégrité de l’épigénome » au CEDC sur le campus de l’Université Paris Diderot avec le soutien du programme ANR Jeunes chercheurs.
Maintien de l’intégrité de l’épigénome en réponse aux dommages de l’ADN (EpIn)
L’intégrité du génome est essentielle au maintien de l’identité et de la viabilité des cellules de notre organisme. Elle est préservée par des machineries cellulaires qui détectent et réparent les dommages de l’ADN, protégeant ainsi les cellules des effets délétères des lésions de l’ADN tels que le vieillissement et le cancer. Cependant, ces machineries n’agissent pas sur l’ADN nu dans le noyau cellulaire mais sur un ADN enroulé autour de protéines histones pour former la chromatine. L’objectif principal de ce projet est de comprendre comment la stabilité du génome et de son organisation en chromatine - l’épigénome - sont coordonnées en réponse au stress génotoxique. Pour répondre à cette question, l’équipe de Sophie Polo utilise des approches de microscopie de pointe afin d’analyser les altérations induites par les dommages de l’ADN à différents niveaux d’organisation de la chromatine, de déterminer les facteurs mis en jeu et leur importance fonctionnelle pour la signalisation et la réparation des dommages.