©Renata Charikiopoulos 2022

Richard DorrellChercheur CNRS à l'Institut de biologie de l'Ecole normale supérieure - IBENS (CNRS/ENS/Inserm))

Starting Grants

Passionné par la photosynthèse, les environnements marins et l'histoire de l'évolution des algues, Richard Dorrell a obtenu une licence en biologie végétale à l'Université de Cambridge. Il a ensuite préparé un doctorat en biochimie à la même université, en étudiant les origines évolutives des mécanismes de maturation de l'ARN chloroplastique chez les dinoflagellés, une lignée d'algues connue pour son rôle dans l'activité photosynthétique des coraux. Il a rejoint l’équipe Bowler à IBENS Paris en 2014, où il a développé des outils phylogénétiques, intégrant les données méta-génomiques de Tara Océans, pour reconstruire la dynamique du transfert horizontal de gènes dans l'établissement des chloroplastes des algues marines. Ses recherches ayant déjà été soutenues par le CNRS via une bourse Momentum et le programme "Jeunes chercheuses et jeunes chercheurs" de l’ANR, Richard a été recruté comme chargé de recherche en 2020.

Environmental functions of the mosaic proteome of the secondary red chloroplast: ChloroMosaic

La production primaire dans les écosystèmes marins modernes est dominée par l'activité photosynthétique d'espèces, telles que les diatomées, les dinoflagellés, les haptophytes et les pélagophytes, qui possèdent des chloroplastes issus d'une endosymbiose secondaire d'algues rouges. J'ai précédemment montré que ce chloroplaste est une mosaïque évolutive, et que son activité photosynthétique est soutenue par un mélange de protéines provenant d'algues rouges, d'algues vertes, de bactéries et de la cellule hôte. Ici, je vise à réunir des techniques phylogénétiques, protéiques, fonctionnelles et environnementales pour comprendre quelles protéines expliquent l'extraordinaire succès du chloroplaste rouge secondaire, et son adaptation aux différents environnements de l'océan moderne. Je suis particulièrement intéressé à comprendre le fonctionnement métabolique des chloroplastes des dinoflagellés, des haptophytes et des pélagophytes, qui sont probablement liés par une endosymbiose directe mais dont la biochimie reste mal connue. En parallèle, j'explore quelles protéines chloroplastiques contribuent à l'adaptation des algues marines à différents océans mondiaux, dont l'Arctique, et peuvent contribuer à la résilience des algues dans un environnement océanique impacté par le réchauffement anthropique.