Patrick Mehlen
Lauréat d'une ERC Advanced Grant 2011
Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL) - CNRS/Inserm/Université Claude Bernard Lyon 1
Patrick Mehlen est biologiste cellulaire de formation, ancien élève de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon. Il prépare son doctorat à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et intègre le CNRS en 1996. Après un stage postdoctoral à l’Institut Burnham de San Diego aux Etats-Unis, il revient en France pour développer son propre groupe de recherche à Lyon, d’abord au Centre de génétique moléculaire et cellulaire (CGMC) puis au CRCL. Récipiendaire de la Médaille de bronze du CNRS en 1999, puis de la Médaille d’argent en 2004, il reçoit également le Prix principal de la Fondation Schlumberger en 2002, le Prix Tartois en 2003, le Grand prix Curie-Jeanne Loubaresse en 2004, le Prix EuroCancer en 2006, le Prix Charles Oberling en 2007, le Gand prix Ruban Rose de la recherche en 2007, le Prix de cancérologie de la Fondation Simone et Cino del Duca de l’Institut de France en 2007, le Prix de l’innovation en 2009, la Médaille d’or du Pape Pie XI de l’Académie des sciences du Vatican en 2010 et le Grand prix des sciences de la vie de la Fondation Bettencourt-Schueller en 2011. Il est membre de l’EMBO depuis 2006 et professeur associé à l’Institut Buck pour la recherche sur le vieillissement aux Etats-Unis.
Récepteurs à dépendance (DEPREC)
Contrairement au dogme postulant que les récepteurs ne fonctionnent qu’en présence de leur ligand, il a été proposé que certains récepteurs sont tout de même actifs en l’absence de leur ligand et induisent alors la mort cellulaire. La survie d’une cellule avec de tels récepteurs à sa surface est donc fortement dépendante de la présence de leurs ligands respectifs dans le milieu extérieur. Ces récepteurs à dépendance sont susceptibles d’être impliqués dans le développement de l’organisme et dans la régulation de la progression des cancers. Le projet « DEPREC » vise à mieux comprendre comment ces récepteurs induisent la mort cellulaire et à définir leur rôle précis au cours du développement, et plus spécifiquement du développement du système nerveux et du réseau vasculaire. Les chercheurs tentent également de prouver que ces récepteurs représentent une barrière efficace contre la progression des cancers. Ce dernier axe du projet les conduira à développer de nouvelles thérapies permettant de réactiver la mort induite par ces récepteurs lors de cancers.