Patrice RassamChercheur CNRS au Laboratoire de Bioimagerie et Pathologies (LBP) - (CNRS/ Université Strasbourg)
Mes recherches
Mes travaux reposent sur la mise en commun de ressources humaines dont l’expertise en microbiologie, chimie, imagerie et médecine translationnelle permet de créer de nouveaux outils thérapeutiques contre des agents infectieux de premier plan.
Mon doctorat dans l’équipe de Pierre-Emmanuel Milhiet (2008 – 2012) au CBS de Montpellier a été suivi d’un post-doctorat à Oxford dans le laboratoire de Colin Kleanthous (2013 – 2017). Par l’utilisation de techniques de pointe à l’interface entre la biologie santé et la biophysique, j’ai conduit des études transdisciplinaires en virologie et en bactériologie qui ont participé à mon recrutement depuis septembre 2017 à la Faculté de Pharmacie de Strasbourg en tant que Maître de Conférence des Universités.
Avec l’obtention de l’ATIP-Avenir 2019, j’ai créé l’équipe « Bactériocines & Antibiorésistance » début 2020. Grâce à cette équipe, mon ambition est de parvenir à optimiser et à déployer une nouvelle stratégie de vectorisation de molécules antibiotiques au sein de bactéries pathogènes telles que les souches multirésistantes de Pseudomonas aeruginosa.
Mon projet ATIP-Avenir
BIM : Bacteriocin mediated Import of Active Molecules
Des bactériocines contre l’antibiorésistance
Stratégie innovante d’import de molécules actives
La résistance des bactéries aux antibiotiques est une grave menace pour les systèmes de santé. Un exemple majeur est P. aeruginosa, qui forme des biofilms au sein des poumons des patients les plus faibles, causant des infections potentiellement fatales.
Le danger touche d’abord les personnes atteintes de maladies pulmonaires rares comme la mucoviscidose, ou ceux auxquels sont administrés des traitements qui affaiblissent leur système immunitaire, mais chacun pourrait être affecté sur le long terme.
Certaines bactéries sont capables de produire des toxines (bactériocines) qui ciblent spécifiquement l’espèce P.aeruginosa. : les Pyocines. Mais autant ces bactériocines sont de bons vecteurs, autant elles manquent d’efficacité pour tuer leurs cibles.
Mon équipe a développé une méthode pour coupler ces bactériocines à des antibiotiques synthétiques qui n’arrivent pas à entrer dans ces bactéries en temps normal.
Grace à cette stratégie de cheval de Troie, mon équipe vise à traiter les patients avec des doses moindre d’antibiotique en détruisant uniquement les bactéries nocives des malades.