Maud GratuzeInstitut de neurophysiopathologie (INP) - UMR7051
Après avoir réalisé une thèse de doctorat (2013-2017) à l’Université Laval à Québec (Canada), elle a rejoint l’équipe de David M. Holtzman à la Washington University of Saint Louis (Saint Louis, USA) en tant que chercheuse postdoctorale. Elle y étudie comment certains facteurs de risque génétiques de la maladie d'Alzheimer (TREM2 et APOE) impliqués dans la gliose affectent la pathologie tau et la neurodégénérescence. Lauréate d’un financement ATIP-Avenir, Maud Gratuze a créé en 2023 l’équipe « SynapTau - Dégénérescence synaptique et gliose » au sein de l’Institut de Neurophysiopathologie de Marseille. Son équipe combine des approches protéomiques avancées et la microscopie à super-résolution pour étudier le rôle des astrocytes et des microglies dans la dégénérescence synaptique associée à la pathologie tau dans la maladie d’Alzheimer, responsable de la perte de mémoire. Maud Gratuze a été recrutée au CNRS en tant que Chargée de Recherche l’année suivante.
Unravelling ApoE4 contribution to tau-mediated synaptic degeneration in AD by combining advanced proteomics and super resolution microscopy - SynApoE
La maladie d'Alzheimer est l'un des plus grands défis socio-économiques du XXIe siècle. Elle se caractérise par la dégénérescence des synapses (zones de contact entre deux neurones où s'effectue la transmission des messages nerveux), ce qui mène aux troubles de la mémoire bien connus associés à cette maladie.
L'apolipoprotéine E (ApoE) est une protéine essentielle pour les synapses. L'isoforme E4 d'ApoE (ApoE4) augmente considérablement le risque de développer la maladie d'Alzheimer. Bien que nos études précédentes montrent qu'ApoE4 aggrave la perte synaptique, nous ne savons pas encore comment.
Le projet ERC « SynApoE » vise à caractériser comment ApoE4 contrôle la dégénérescence synaptique dans la maladie d'Alzheimer. Pour cela, nous allons identifier comment ApoE4 modifie les fonctions et les structures des synapses endommagées par la maladie d'Alzheimer. Ensuite, nous chercherons à identifier les protéines et les cellules par lesquelles ApoE4 aggrave la perte synaptique. SynApoE permettra de déchiffrer comment ApoE4 aggrave la dégénérescence synaptique et le déclin cognitif qui en résulte, afin de fournir de nouvelles cibles pour la conception de médicaments visant à protéger les synapses dans la maladie d'Alzheimer.