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Marie-Cécile Caillaud

Consolidator Grants

La recherche de Marie-Cécile Caillaud combine des approches de biologie cellulaire et de biophysique pour étudier l’orientation de la division cellulaire chez les plantes. Après une thèse (2005-2009) réalisée à l’INRAe de Sophia Antipolis sous la direction de Pierre Abad et Bruno Favery, elle rejoint l’équipe de Jonathan Jones au Sainsbury Laboratory à Norwich UK comme chercheuse post doctorante financée par une bourse EMBO puis Marie-Curie. Recrutée au CNRS en tant que chargée de recherche 2014elle crée en 2017 son groupe « Division cellulaire et lipides » dans l’équipe « Signalisation cellulaire et endomembranes » au sein du laboratoire Reproduction et Développement des Plantes à l’ENS de Lyon, grâce au soutien financier de l’Agence Nationale pour la Recherche (ANR). En 2023, elle devient directrice de recherche au CNRS, toujours dans le même laboratoire où elle poursuit ses recherches sur les mécanismes régulant la division cellulaire végétale chez la plante modèle Arabidopsis.

Comment une boussole non-cellulaire autonome oriente la division cellulaire chez les plantes - COMPASS

Dans les organismes multicellulaires, la prolifération des cellules lors de la division cellulaire façonne la formation, l’organisation et la fonction des cellules dans les tissus. Chez les plantes, les cellules sont entourées d’une structure rigide, la paroi cellulaire, qui les empêchent de se déplacer les unes par rapport aux autres. Dans ce contexte, l’orientation du plan de division, reste mal comprise malgré l’hypothèse d’une influence de signaux mécaniques à l’échelle tissulaire. À l’heure actuelle, la plupart des études se focalisent sur les mécanismes intrinsèques à la cellule en division pour expliquer l’orientation du plan de division. Le projet ERC COMPASS porté par Marie-Cécile Caillaud propose de tester l’hypothèse que l’orientation du plan de division chez les plantes dépend de signaux provenant des cellules avoisinantes, notamment au niveau des jonctions entre les cellules au sein du tissu, fournissant ainsi des repères mécaniques. Cette hypothèse repose sur des données préliminaires suggérant que le cytosquelette d’actine joue un rôle clé dans l’intégration de ces signaux pour adapter la division cellulaire à la topologie tissulaire. En combinant biologie cellulaire, génétique moléculaire et modélisation mécanique, le projet ERC COMPASS explorera (i) les signaux provenant des cellules avoisinantes qui sont perçus par la cellule en division, (ii) les mécanismes traduisant les contraintes mécaniques et géométriques en orientations de division et (iii) l’impact de l’orientation sur la structuration de l’organe. Ce travail offrira une compréhension mécaniste et multi-échelle du positionnement du plan de division chez les plantes.