© Cristiano Maifré

Liuba PapeoNeurosciences cognitives

Starting Grants

Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod, Bron

Liuba Papeo est Ph.D. en Neurosciences cognitives, avec un Master Degree en psychologie générale et expérimentale. Après son doctorat (2010), elle rejoint le Département de psychologie à Harvard University (Cambridge, MA, US) avec une bourse européenne postdoctorale Marie Curie (2011-2013). Elle complète son programme de recherche postdoctorale Marie-Curie au Center for Mind and Brain Sciences (CIMeC) de l’ Université de Trento (2013-2014). En 2015, elle reçoit une deuxième bourse européenne (programme Marie Curie Cofund) pour un projet de recherche au Center for Brain and Cognition de l'Université Pompeu Fabra de Barcelone. Depuis février 2016, elle est chercheure permanent (chargée de recherche) à l'Institut des sciences cognitives Marc Jeannerod du CNRS, (Bron, France) et le Principe Investigator du programme de recherche "THEMPO" financé par un Starting Grant de l’ Europeran Reseach Council (ERC).

The missing link between Perception and Cognition: The case of multiple-person scenarios - THEMPO

La capacité à rapidement détecter et reconnaître d’autres membres de l’espèce et à interpréter leurs actions est une exigence fondamentale pour une espèce sociale telle que l’Homme. Au cours des dernières décennies, les neurosciences cognitives ont progressé de manière importante dans la compréhension de cette capacité, en étudiant la façon dont le cerveau/esprit reconnaît un visage ou un corps et déduit ses intentions de sa posture. Mais dans la vraie vie, une personne est rarement isolée mais plus souvent vue parmi d’autres personnes. Par exemple, lorsqu’une personne parle, elle est souvent à côté d’une ou plusieurs personnes qui l’écoutent. La facilité avec laquelle un observateur comprend que les gens de cette scène communiquent suggère que cette compréhension ne peut être le produit d’un traitement séquentiel et individuel de chaque visage, posture, activité motrice, but, intention, émotion, etc. Notre travail débute avec l’hypothèse que le cerveau humain doit être équipé de mécanismes spécialisés qui découpent l’environnement, sélectionnent les interactions sociales, et traitent de ces interactions comme d’un tout. Notre objectif principal est d’expliquer ce processus en terme d’étapes cognitives et d’opérations neurales. Pour cela, nous nous servons de manipulations cognitives, de neuro-stimulation et d’approches analytiques avancées pour décoder l’information latente dans l’activation neuronale enregistrée à l’aide d’imagerie fonctionnelle.