Lisa RouxBiologie
Institut Interdisciplinaire de Neurosciences - CNRS/Université de Bordeaux
Pendant sa thèse (2007-2011, Université Pierre et Marie Curie/Collège de France, directeur : C.Giaume), Lisa Roux a étudié les interactions entre les circuits neuronaux et les réseaux de cellules dites « gliales » dans le système olfactif. En tant que post-doctorante dans le laboratoire du Pr Buzsáki (2012-2017, New York University, U.S.A.), elle a identifié des mécanismes à la base des oscillations neuronales dans l’hippocampe ainsi que leur fonction dans la mémoire spatiale. Ces travaux lui ont valu l’obtention d’un financement prestigieux du NIH en 2015 (K99 Pathway to Independance Award). Elle a ensuite été sélectionnée dans le cadre du projet Neurocampus pour créer une nouvelle équipe de recherche au sein de l’IINS (UMR 5297 / Université de Bordeaux). Egalement titulaire d’une Chaire Junior de l’IdEx de l’Université de Bordeaux et lauréate du programme ATIP-Avenir, elle a obtenu un poste de chercheur au CNRS en 2017. Depuis, elle a été récompensée par le Prix Claude Paoletti 2018 décerné par l’Institut des Sciences Biologiques du CNRS. Pour son projet d’équipe, Lisa Roux a choisi d’étudier les bases neurales de la mémoire sous l’angle de l’olfaction.
Apprendre via les odeurs sociales : de la notion de territoire à celle d’identité - (SociOlfa)
Les signaux olfactifs émis par les individus, aussi appelés odeurs « sociales », sont de véritables outils de communication chez de nombreux Mammifères. Cependant, les mécanismes neuronaux qui sous-tendent le stockage en mémoire des informations qu’ils contiennent sont encore inconnus. Le projet sociOlfa vise à identifier comment les odeurs sociales sont traitées par le cerveau de la souris pour lui permettre d’identifier ses congénères (mémoire sociale) et leurs territoires (mémoire spatiale). Pour cela, sociOlfa mettra en œuvre des techniques avancées qui permettent d’enregistrer et manipuler de larges populations de neurones, distribués dans différentes zones du cerveau, dans l’animal libre de ses mouvements. Ces méthodes incluent des enregistrements en électrophysiologie des réseaux neuronaux via des multi-électrodes extracellulaires, l’optogénétique, des manipulations en circuit-fermé (« closed-loop »), le suivi 3D de la position des sujets dans l’espace ainsi que du rythme respiratoire. SociOlfa contribuera ainsi à notre compréhension des processus neurobiologiques impliqués dans la mémoire ainsi que dans les comportements sociaux.