James Bonaiuto
Médaille de bronze pour James Bonaiuto et ses recherches en sciences cognitives
James Bonaiuto œuvre à l’interface entre modélisation de l’activité motrice et expérimentation avec des retombées potentielles dans la compréhension de troubles moteurs. Le chercheur de l’Institut des sciences cognitives Marc Jeannerod (ISC-MJ - CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1) est récompensé par la médaille de bronze du CNRS.
James Bonaiuto s'intéresse au système moteur et à la manière dont nous produisons des mouvements. Le chercheur de l’ISC Marc Jeannerod est entré dans le domaine des sciences cognitives par la porte des neurosciences computationnelles. « Mes premiers travaux portaient uniquement sur de la modélisation informatique, sauf que j’avais constamment besoin de données. Désormais, mes travaux sont donc à mi-chemin entre la modélisation et l'expérimentation », confie-t-il. Il développe des modèles à partir de données d’imagerie non-invasive dans le but d’imiter le fonctionnement des réseaux de neurones responsables de la planification et de l'exécution des mouvements manuels.
Dans le cadre de son projet ERC consolidator MOBETA, il s’est intéressé au rythme bêta. « Il se manifeste sous la forme de pics d'activité temporaires qui ont été longtemps associés au fait de freiner un mouvement. Toutefois, nous avons démontré que ces pics sont de nature bien plus diverse et qu’ils contiennent plus d’informations qu’on ne le pensait », précise le chercheur. Son hypothèse : ces pics refléteraient notamment des intentions de mouvement. Ils aideraient donc le cerveau à préparer et planifier une activité motrice.
Aider à prédire les symptômes de la maladie de Parkinson chez les adultes
Ces recherches portent un potentiel fort en matière d’innovation, notamment en vue d’élaborer des traitements contre des troubles physiopathologiques caractérisés par une activité bêta anormale. Dans le cadre d’une collaboration, le chercheur souhaite déterminer si ses résultats peuvent notamment aider à prédire les symptômes de la maladie de Parkinson chez les adultes.
Plus récemment, James Bonaiuto s’est également intéressé à une autre question : mesurer la dynamique du mouvement dans les différentes couches du cerveau uniquement grâce à la magnétoencéphalographie (MEG). « Nous avons démontré que c’était possible. Nous sommes désormais en train de mettre au point une boîte à outils logiciels que d’autres pourront utiliser afin d’effectuer ces analyses eux-mêmes. J'aimerais que cela contribue à améliorer la façon dont les gens font de la neuro-imagerie humaine », conclue-t-il.