James BonaiutoInstitut des Sciences Cognitives, CNRS, Université Claude Bernard Lyon
James Bonaiuto a obtenu son doctorat en 2010 à l'Université de Californie du Sud en développant des modèles informatiques de l’exécution et de l'observation de la préhension manuelle et du mouvement de la main qui la précède. Il a ensuite effectué des recherches postdoctorales au California Institute of Technology (2010-2013), créant un modèle computationnel intégratif de la prise de décision basé sur les effecteurs et la valeur. Il a ensuite rejoint l'University College London (2013-2017), où il a contribué à la mise au point de techniques pionnières de magnétoencéphalographie (MEG) de haute précision, et a été le premier à mettre en lumière, de manière non invasive dans le cerveau l’humain, les corrélats de la sélection des actions qui sont spécifiques sur le plan laminaire et en terme de fréquence. Il est arrivé au CNRS en 2017 (UMR5229 Institut des sciences cognitives Marc Jeannerod, Lyon) afin de poursuivre ses recherches sur les mécanismes corticaux de la cognition motrice.
MOBETA : Pics bêta corticaux moteurs pour la planification et l'évaluation des mouvements : Mécanismes, rôles fonctionnels et développement
L'activité corticale motrice dans la gamme de fréquence bêta (13-30Hz) est une signature caractéristique du mouvement sain et pathologique, mais sa pertinence comportementale reste incertaine. Récemment, il est devenu évident que l'activité oscillatoire bêta se produit en fait en pics discrets et transitoires, et que les pics d'activité de courte durée et de grande puissance ne semblent être des oscillations soutenues que lorsqu'on en fait la moyenne sur plusieurs essais. Le projet MOBETA vise à examiner l'activité bêta sur une base essai par essai et à la relier directement au comportement moteur en préparation et en cours. MOBETA utilisera une approche multimodale (enregistrements électrophysiologiques, neuroimagerie non invasive et modélisation informatique), multiéchelle (des colonnes corticales aux réseaux multirégionaux), comparative (singe et humain) et développementale (mesures longitudinales de nourrissons humains) pour développer et tester l'hypothèse selon laquelle les pics bêta sensorimoteurs représentent l'activation de représentations des intentions motrices.