© Nena MARTIN

Fabien DuveauChercheur CNRS

Consolidator Grants

Les recherches de Fabien Duveau visent à comprendre comment l’évolution des êtres vivants est guidée non seulement par des facteurs externes imposés par l’environnement, mais également par des propriétés intrinsèques des organismes – comme par exemple leur robustesse aux mutations. Lors de sa thèse (2007-2011) effectuée à l’Institut Jacques Monod (CNRS/Université Paris 7) sous la direction de Marie-Anne Félix, il s’est attaqué à ce problème fondamental dans le contexte du développement du nématode C. elegans. Il a ensuite étudié les mécanismes d’évolution de l’expression génique chez la levure Saccharomyces cerevisiae en tant que chercheur post-doctoral (2012-2017) dans l’équipe de Patricia Wittkopp (University of Michigan, USA). Après deux années au sein de l’équipe de biophysique de Pascal Hersen (Laboratoire Matière et Systèmes Complexes, Université Paris 7), il est recruté au CNRS en 2019 en tant que Chargé de Recherche de Classe Normale. Il rejoint alors l’équipe « Complexité génétique des systèmes vivants » menée par Gaël Yvert au Laboratoire de Biologie et Modélisation de la Cellule (CNRS/ENS Lyon) où il poursuit ses recherches financées par une ANR Jeunes Chercheuses et Jeunes Chercheurs.

Mécanismes évolutifs de la régulation d’expression des gènes en environnements dynamiques - eGRIDE

Les cellules vivantes sont capables de réguler le niveau d’expression de leurs gènes en réponse aux changements de l’environnement. Cette régulation génique est essentielle pour la survie et l’adaptation des organismes confrontés à des environnements dynamiques, puisqu’elle permet aux cellules de produire le bon type de protéines, en bonne quantité et au bon moment. Les mécanismes moléculaires aboutissant à ces régulations ont été très étudiés, mais leur émergence et leur évolution reste mal comprise. Le projet eGRIDE a pour but de déterminer comment l’évolution de la régulation génique dépend d’une part de l’effet des mutations aléatoires – « Quel champ des possibles ? », et d’autre part de la sélection – « Quels bénéfices et coûts de la régulation ? ». Pour cela, des approches expérimentales et statistiques novatrices de séquençage d’ARN à haut débit, de cartographie génétique et de mesure de la prolifération cellulaire en environnements dynamiques seront appliquées à un modèle biologique puissant: la levure S. cerevisiae. Les connaissances acquises sur ce système quantitatif très contrôlé permettront de mieux prédire l’évolution de la régulation des gènes, que ce soit lors de l’adaptation des espèces à leurs environnements naturels qui sont dynamiques ou lors de certains processus pathologiques.