Edith Heard

Advanced Grants

Lauréate d'une ERC Advanced Grant 2009

 

Génétique et biologie du développement (GBD) - CNRS/Institut Curie/Inserm, Paris

Edith Heard est généticienne de formation. Elle suit des études en sciences naturelles à l’Université de Cambridge au Royaume-Uni et prépare son doctorat à la Fondation impériale de recherche contre le cancer à Londres, où elle découvre l’un des premiers exemples de sites fragiles à l’origine d’une amplification génique dans des cellules cancéreuses. Après un stage postdoctoral financé par le programme « Frontière humaine » (HSFP) à l’Institut Pasteur dans le laboratoire de Philip Avner, elle est recrutée au CNRS en 1993, en tant que chargée de recherche. En 2000, elle passe une année aux Etats-Unis, dans l’équipe de David Spector du Laboratoire Cold Spring Harbor à New-York. Juste avant son retour en France, elle obtient une bourse Atip de la part du CNRS pour constituer une équipe sur la thématique « Epigénèse et développement chez les mammifères », au sein du laboratoire dirigé par Geneviève Almouzni à l’Institut Curie. En 2008, son groupe s’installe dans le nouveau bâtiment de Biologie du développement et cancer de l’Institut Curie et en 2010, la chercheuse prend la direction du laboratoire GBD. Membre de l’EMBO depuis 2005 et médaillée d’argent du CNRS en 2008, Edith Heard est récompensée par le Prix de la Fondation Schlumberger en 2004, le Prix Otto Mangold de la Société allemande de biologie et développement en 2007, le Prix Jean Hamburger de la ville de Paris en 2009 et le Grand prix de la FRM en 2011. Par ailleurs, son équipe a été labellisée à deux reprises, par la Fondation pour la recherche médicale (FRM) en 2004 et par la Ligue contre le Cancer en 2011. Enfin, en 2012, Edith Heard est nommée professeur au Collège de France.

 

Regulation épigénétique et expression monoallélique : au-delà de l’inactivation du chromosome X (EpigenetiX)

Edith Heard se consacre depuis plusieurs années à l’étude du processus d’inactivation du chromosome X chez les mammifères, l'un des modèles les plus représentatifs de régulation monoallélique et épigénétique de l'expression des gènes. Son équipe a montré que le processus d'inactivation du chromosome X est extrêmement dynamique au cours de l'embryogénèse précoce et a élucidé une partie des mécanismes responsables de son déclenchement. Le projet « EpigenetiX » concerne l'étude de ce processus remarquable. L’acquisition d'un microscope haute résolution (OMX, API), dont l’inventeur John Sedat (Université de Californie, Etats-Unis) est un co-investigateur du projet, a notamment permis à l'équipe d'avoir une meilleure vision de l'organisation structurelle du chromosome X et de sa dynamique dans les cellules vivantes. Les chercheurs impliqués dans ce projet explorent également l’existence d’autres exemples de gènes autosomaux soumis à une régulation monoallélique aléatoire, semblable à celle de l’inactivation du X.