David Holcman
Lauréat d'une ERC Starting Grant 2007
Institut de biologie de l’Ecole normale supérieure (IBENS) - CNRS/Inserm/ENS Paris
David Holcman soutient sa thèse en mathématiques à l’Université Pierre et Marie Curie en 1998 et effectue différents post-doctorats à l'École normale de Pise en Italie, à l’Institut Weizmann en Israël et à l’Université de Californie à San-Francisco et Berkeley aux Etats-Unis. Il occupe successivement, à partir de 2004, les postes de « Professeur adjoint » à l’Université de Californie à San Francisco,
« Chef d’équipe junior » à l’Institut Weizmann d’Israël et « Professeur invité » à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Paris. En 2005, il est recruté au CNRS en tant que directeur de recherche. Il intègre alors le laboratoire Développement et évolution du système nerveux dirigé par Alain Prochiantz à Paris et obtient une chaire d’excellence sur le thème de la modélisation du trafic des récepteurs membranaires impliqués dans la transmission et la plasticité synaptique. Il dirige aujourd’hui une équipe interdisciplinaire d’une dizaine de personne à l’IBENS, sur le thème de la biologie computationnelle et de la modélisation en biophysique et biologie cellulaire, faisant intervenir, entre autres, les mathématiques appliquées, les probabilités et les simulations numériques. Son équipe s’intéresse plus particulièrement aux lois et règles biophysiques qui sous-tendent la fonction cellulaire, comme par exemple la photo-transduction, la transmission synaptique et le trafic cellulaire au niveau moléculaire. Elle a notamment découvert et développé la théorie du petit trou, ainsi que celle de la diffusion en milieu confiné, et a jeté les bases de la théorie du trafic au niveau synaptique, de la réaction chimique stochastique et de la modélisation de la synapse tripartite au niveau moléculaire.
Modélisation du trafic cytoplasmique et de l’adressage moléculaire dans les microdomaines
cellulaires (DanseInCell)
Ce projet propose de dériver, à partir des lois biophysiques, la dynamique de particules virales et des petites molécules d’ADN à l’intérieur de la cellule. Obtenir des lois quantitatives permettra de mieux comprendre d’une part les mécanismes qui rendent un virus si efficace dans le trafic cytoplasmique comparé à un simple fragment d'ADN et d’autre part, comment une cellule irradiée décide de survivre en réparant les cassures double-brin de l’ADN ou bien de mourir. Le potentiel du projet « DanseInCell » réside dans l'optimisation de la thérapie génique, la conception d’un nouveau cargo impliqué dans le transport moléculaire, ou encore l’analyse quantitative des mécanismes nucléaires de réparation des cassures de l’ADN. Ce projet est une reconnaissance indéniable de l’activité de l’équipe de David Holcman au niveau européen et permettra d’attirer l’attention de la communauté scientifique sur une discipline nouvelle encore peu établie qui réunit la biologie cellulaire, la physique statistique et la modélisation mathématique.