Daniel Choquet
Lauréats d'une ERC Advanced Grant 2008
Institut interdisciplinaire de neuroscience (IINS) - CNRS/Université Bordeaux Segalen
Daniel Choquet est ingénieur de formation et ancien élève de l’Ecole centrale de Paris. Il obtient son doctorat de pharmacologie à l’Université Pierre et Marie Curie en 1988 pour ses travaux réalisés à l’Institut Pasteur sur les canaux ioniques des lymphocytes. Recruté au CNRS la même année comme chargé de recherche, il démarre l'étude de la signalisation calcique par imagerie cellulaire. En 1994, il part aux Etats-Unis en séjour sabbatique à l'Université de Duke où il s'intéresse aux interactions entre des protéines d'adhésion et le cytosquelette. Deux ans plus tard, en 1996, il bénéficie d’un contrat Atip et crée son propre groupe de recherche à Bordeaux. En collaboration avec l’équipe de Brahim Lounis, il ouvre la voie à l'étude de la mobilité des récepteurs de neurotransmetteurs par le biais de l'utilisation de techniques de suivi de molécules uniques. En 2009, il est lauréat de la Médaille d'argent du CNRS et en 2010, il est élu membre de l'Académie des sciences et crée l'IINS.
Co-PI : Brahim Lounis
Laboratoire photonique, numérique et nanoscience (LP2N) - CNRS/Université Bordeaux 1/
Institut d’optique graduate school
Brahim Lounis est pour sa part physicien de formation. Après un doctorat à l'École normale supérieure, il réalise un stage postdoctoral sur l’optique atomique à l'Université de Constance en Allemagne, puis un séjour sabbatique en 1993 au sein de l’Université de Stanford aux États-Unis. Depuis le mois de janvier 2011, il participe à la création de l'antenne bordelaise de l'Institut d'optique graduate school.
Dynamique à l’échelle nanométrique de l’organisation et du fonctionnement des synapses
(Nano-Dyn-Syn)
La synapse constitue sans doute la plus élaborée des machines de signalisation cellulaire. Ce complexe, qui établit une liaison entre deux neurones, permet le cheminement d’un influx nerveux. Il est donc spécialisé dans une signalisation directionnelle rapide. L’objectif de ce projet est de découvrir la structure interne et la dynamique de synapses excitatrices stimulées par le glutamate. Pour atteindre cet objectif, neurobiologistes, physiciens et chimistes unissent leurs forces, combinant l’étude des neurones au niveau cellulaire et moléculaire à de nouvelles technologies optiques, de biocapteurs et de microscopies optiques et électroniques à très haute résolution. L’étude des synapses à l’échelle nanométrique permettra d’appréhender le fonctionnement du système dans son ensemble, système qui régit les mécanismes de la mémoire et de l’apprentissage. Les résultats obtenus seront utilisés dans l’étude de pathologies cérébrales liées à celles de la synapse (synaptopathies), comme par exemple la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, l’autisme ou la chorée de Huntington.