Clément HébertBrainTech lab - Inserm / Université Grenoble-Alpes
Mes recherches
Je développe des implants pour l’enregistrement et la stimulation de l’activité neuronale pour l’étude de la dynamique des systèmes nerveux et périphériques ainsi que la réalisation de neuroprothèses. J’ai réalisé une thèse sur la conception de matrices de microélectrodes à base de nanotubes de carbone et de diamant au sein de l’institut Néel de Grenoble (CNRS). J’ai poursuivi par un premier post doc au CEA à Saclay au sein du laboratoire capteur diamant ou j’ai conçu une nouvelle technologie d’électrode bas bruit d’abord en système in vitro puis intégrées sur des implants souples pour des prothèses rétiniennes et des matrices de mesure pour l’électrocorticographie. Avec un financement Marie Curie j’ai rejoint l’équipe du Professeur Garrido à Barcelone où j’ai travaillé sur des implants souples intégrant des réseaux de capteurs graphène multiplexés pour la réalisation de neuroprothèse de parole. En parallèle j’ai participé à l’élaboration d’électrodes très bas bruit à base de graphène pour des applications des prothèses stimulation rétiniennes, enregistrement epi et intracorticaux ainsi que la stimulation du système nerveux périphérique (principalement le nerf sciatique). Après l’obtention de l’ATIP-Avenir en 2018, j’ai obtenu mon poste de CRCN Inserm au sein du BrainTech lab dont le projet principal est l’élaboration d’une neuroprothèse de parole.
Mon projet ATIP-Avenir
Réseau de microcapteurs implantables, autononmes et sans fil pour l’enregistrement chronique de l’acivité cortical
Les neurotechnologies invasives offrent de nouvelles perspectives pour les personnes souffrant de la perte de fonction motrices ou sensoriels. Les avancés aux cours des vingt dernières années ont permis l’émergence de nombreuses preuves de concept montrant leur originalité thérapeutique. Cependant un grand nombre de barrières restent à lever pour faire de ces technologies une réalité clinique. Au premier plan des limites vient la taille des implants. Les études montrent qu’idéalement les dispositifs doivent être le moins invasif possible pour ne pas être rejeté par le tissu nerveux. Cependant dans l’hypothèse d’une technologie filaire (paradigme actuel), la réduction de la dimension des implants sera toujours limitée par la taille des fils nécessaires pour établir la communication vers l’unité de calculs. Ces mêmes fils engendrent les principaux problèmes de chirurgie et d’empreinte des implants conduisant souvent à une infection et aux rejets de ce dernier. L’objectif du projet est donc de s’affranchir des fils en associant chaque électrode à un système micronique de communication sans fil.