© Lisa Herlédan / 2022

Clément CharentonChercheur CNRS à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC)

Prix Paoletti

Clément Charenton est un biochimiste et biologiste structural qui étudie le métabolisme des ARN eucaryotes. Pendant sa thèse à l’École Polytechnique sous la direction de Marc Graille, il a exploré les mécanismes moléculaires de dégradation de la coiffe protectrice des ARN messagers. Il a ensuite intégré l’équipe de Kiyoshi Nagai au MRC-LMB (Cambridge RU), pour un postdoctorat portant sur les mécanismes d’épissage des ARN par le spliceosome. En 2021, Clément a rejoint le CNRS en tant que chargé de recherches puis, en 2022, il a obtenu un financement ATIP-avenir afin de créer son équipe de recherche au sein de l’institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IGBMC), à Strasbourg.

Un humain possède environ 20 000 gènes codant des protéines mais on estime qu’il produit plus de 200 000 protéines différentes. Ce paradoxe s’explique notamment par le phénomène d’épissage alternatif. Lors de l’épissage une machine cellulaire complexe, le spliceosome, identifie et élimine certaines séquences présentes au sein des ARN. Pour un même gène, les séquences éliminées peuvent varier en fonction du type cellulaire ou de divers signaux. Un seul gène peut donc produire plusieurs types de protéines ! Les recherches de Clément Charenton visent à déterminer comment le spliceosome sélectionne les séquences à éliminer sans commettre d’erreur. Pour cela, il tente d’isoler le spliceosome humain au moment où il reconnait ces séquences afin d’étudier sa composition et sa structure.