© Nicolas Gompel

Benjamin Prud'homme

Prix Paoletti

Benjamin Prud'homme effectue son parcours universitaire à Paris dans le domaine de la génétique, notamment appliquée à l'étude du développement embryonnaire. Ses travaux visent à comprendre comment les similitudes et les divergences morphologiques entre espèces animales sont inscrites dans les réseaux génétiques qui orchestrent le développement embryonnaire. Au cours de sa thèse, réalisée au Centre de génétique moléculaire de Gif-sur-Yvette avec André Adoutte, Benjamin Prud'homme s'intéresse à l'origine et à l'évolution des plans d'organisation morphologique des principaux groupes d'animaux, mettant à jour une ancestralité génétique sous-jacente aux processus de segmentation du corps. Son intérêt à comprendre non seulement les conservations évolutives, mais aussi les mécanismes génétiques générateurs de changements morphologiques, conduit Benjamin Prud'homme à rejoindre le laboratoire de Sean Carroll, un spécialiste mondialement reconnu de la biologie évolutive du développement, à l'Université de Madison dans le Wisconsin. Au cours de cette période, il débute une collaboration avec Nicolas Gompel afin d'étudier le rôle des séquences régulatrices qui contrôlent l'expression des gènes dans l'évolution morphologique, en utilisant comme modèle les motifs pigmentaires des ailes de mouches drosophiles.

En 2007, Benjamin Prud'homme intègre le CNRS et crée une équipe avec Nicolas Gompel au sein de l'Institut de biologie du développement de Marseille Luminy, dirigé par Geneviève Rougon. L'équipe cherche à caractériser comment les reconfigurations de réseaux génétiques génèrent de nouvelles fonctionnalités et de la diversité morphologique. Elle s'intéresse également à identifier les mécanismes génétiques et neuronaux qui sous-tendent l'évolution de nouveaux comportements. Les travaux de Benjamin Prud'homme sont publiés dans des revues internationales de premier plan telles que Nature, PNAS ou Current Biology, et depuis octobre 2011, Benjamin Prud'homme et Nicolas Gompel signent une carte blanche régulière dans le cahier Sciences du journal Le Monde.

 

Institut de Biologie du Développement de Marseille
(CNRS / Université Aix-Marseille)
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