Benjamin Bailleul
Lauréat d'une ERC Starting Grant 2016
Laboratoire de Physiologie membranaire et moléculaire du chloroplaste (IBPC) - Université Pierre et Marie Curie/CNRS
Benjamin Bailleul est physicien de formation, ancien élève de l’école normale supérieure de Cachan. De 2006 à 2009, il prépare un doctorat sur la diversité des processus photosynthétiques chez les microalgues marines, dans le laboratoire de Francis-André Wollman (Institut de Biologie Physico-Chimique). Il effectue ensuite trois séjours post-doctoraux : en 2010 à l’Ecole normale supérieure (IBENS) de Paris, en 2011-2012 à l’université Rutgers (USA) et en 2013-2014 à l’université de Liège (Belgique). Au cours de ces post-doctorats, il s’efforce entre autres d’étudier le processus photosynthétique in situ, dans la Manche, l’Océan Atlantique et en Antarctique. Désormais chargé de recherche (CR2) au CNRS depuis 2015, il étudie comment la fonction photosynthétique répond aux conditions environnementales et aux interactions biotiques (en particulier allélopathiques, par le biais de phycotoxines) chez les microalgues marines.
Etudier la photosynthèse dans des mélanges de micro-algues pour mieux comprendre la compétition écologique (PhotoPHYTOMICS)
Le phytoplancton joue un rôle primordial dans l’Océan, en effectuant 50% de la photosynthèse terrestre et en régulant ainsi les échanges de CO2 entre l’Océan et l’atmosphère. Parmi les forces qui façonnent la dynamique et la structuration des communautés phytoplanctoniques, on peut citer la compétition pour les nutriments, les interactions allélopathiques (inhibition des compétiteurs grâce à des phycotoxines) et la réponse aux stress abiotiques (température, nutriments, lumière). Mais notre compréhension de ces forces est encore limitée par des contraintes méthodologiques. Dans ce projet, la photosynthèse sera une sonde idéale pour étudier les forces façonnant les communautés phytoplanctoniques, puisqu’elle en est une cible principale. Le développement d’approches nouvelles permettant d’extraire les performances photosynthétiques de chaque micro-algue dans un mélange permettra d’étudier, au laboratoire et in situ, les mécanismes donnant naissance aux patrons écologiques observés dans l’Océan.