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Amélie CabirolCentre de Recherches sur la Cognition Animale (CRCA) - UMR5169

Starting Grants

Amélie Cabirol a participé à l’émergence des recherches sur l’axe microbiote intestinal-cerveau chez l’abeille domestique. Elle s’est d’abord intéressée aux bases neurales de l’apprentissage chez cet invertébré. Après une thèse (2014-2016) co-supervisée par Jean-Marc Devaud à l’Université de Toulouse et Andrew Barron à l’Université Macquarie, elle réalise un postdoctorat sur cette même thématique dans le laboratoire d’Albrecht Haase à l’Université de Trento. Elle décroche en 2020 une bourse postdoctorale Marie Skłodowska-Curie pour initier ses recherches sur l’axe microbiote intestinal-cerveau dans le groupe de Philipp Engel à l’Université de Lausanne.  Depuis, c’est avec une vision intégrative et multidisciplinaire qu’elle examine le rôle des bactéries intestinales dans la modulation des fonctions cognitives chez l’abeille.  Elle rejoindra le CRCA-CBI fin 2024.

Cognitive variability emerging from gut microbiota diversity in an insect society - Micro-Cog

Les sociétés animales sont composées d’individus aux facultés cognitives variées. Par exemple, certains individus apprennent plus vite alors que d’autres mémorisent plus longtemps. Ces différences cognitives peuvent-elles être liées à des variations de composition microbienne dans l’intestin ? Les recherches de cette dernière décennie ont en effet montré que les bactéries intestinales produisent des métabolites pouvant moduler le comportement de leur hôte via l’axe microbiote intestinal-cerveau.

Le projet Micro-Cog vise à mettre en lumière la variabilité inter-individuelle de l’axe microbiote intestinal-cerveau et son implication dans les différences cognitives chez l’abeille domestique. L’abeille offre une opportunité unique de manipuler les communautés bactériennes de l’intestin avec précision. Sa vie sociale favorise la variabilité cognitive entre individus, constituant un système idéal pour évaluer la pertinence écologique de l’axe microbiote intestinal-cerveau. Grâce à des mini-ruches composées d’abeilles au microbiote contrôlé, Amélie Cabirol et son équipe étudieront les mécanismes cérébraux par lesquels certaines espèces bactériennes modulent les performances cognitives, ainsi que les répercussions de cette modulation sur l’organisation de la société d’abeilles.