© Thomas Raffoux, 2022.

Céline Vallot

Consolidator Grants

La recherche de Céline Vallot combine des approches expérimentales en cellule unique et computationnelles pour étudier les mécanismes d’évolution des tumeurs, en réponse au traitement mais également à leur apparition. Après une thèse (2005-2009) réalisée à l’Institut Curie chez François Radvanyi sur les cancers de la vessie, elle rejoint l’équipe de Claire Rougeulle à l’Université Paris 7 comme chercheur post-doctoral pour étudier le développement humain. Recrutée au CNRS en tant que chargée de recherche en 2013, elle crée en 2017 l’équipe « Dynamique des altérations épigénétiques dans le cancer » au sein de l’unité de Dynamique de l’information génétique à l’Institut Curie de Paris grâce au soutien des financements ATIP-Avenir, puis d’une ERC Starting Grant. Céline Vallot a reçu la médaille de Bronze du CNRS en 2018 et de l’Innovation en 2022 ; elle a co-fondé en 2020 la startup One Biosciences qui utilise les analyses en cellule unique et l’IA pour aider au choix des thérapies pour les patients atteints de cancers.

Controlling lineage integrity to intercept tumor initiation - IGNITION

Les tissus humains peuvent tolérer une série de mutations dans les gènes suppresseurs de tumeurs et les oncogènes sans nécessairement se transformer. Le potentiel d'initiation tumorale n'est pas seulement déterminé par ces mutations, mais aussi par la capacité de chaque cellule et tissu à y faire face. La plasticité cellulaire semble être l'un des facteurs déterminants de la pénétrance de ces mutations. Pourtant, la façon dont la plasticité cellulaire contribue à la tumorigenèse reste mal comprise, en partie parce que l'initiation tumorale chez l'homme est difficilement accessible. 

Avec IGNITION, les mécanismes maintenant l'intégrité de l’identité cellulaire sous stress oncogénique chez l'homme seront étudiés ainsi que leur potentiel thérapeutique pour retarder l'initiation tumorale. Pour ce faire, l'accès à l'initiation tumorale chez l'homme est envisagé en utilisant des échantillons obtenus dans le cadre des standards de soins des porteurs de mutations BRCA1/2. Des trajectoires individuelles seront reconstituées en étudiant des prélèvements sériels de patients ainsi que des avatars organoïdes. En combinant la transcriptomique et l’épigénomique en cellule unique, les déterminants non génétiques de l’initiation tumorale seront identifiés, et leur potentiel en tant que cibles thérapeutiques sera étudié grâce à des approches Cas9/CRISPR. L’objectif à long terme consiste à permettre la proposition de stratégies thérapeutiques visant à surveiller et, éventuellement, à retarder l'initiation tumorale chez les patients prédisposés au cancer.