Prix de la Fondation Bettencourt Schueller : 5 biologistes récompensés

Distinctions

Ce mardi 19 novembre, la Fondation Bettencourt Schueller a dévoilé les lauréates et lauréats de la 3ᵉ édition du programme Impulscience®, dédié au soutien des chercheuses et chercheurs en sciences de la vie. Lors de cet événement, ont également été annoncés les récipiendaires du Prix Liliane Bettencourt pour les sciences du vivant® et de la dotation ATIP-Avenir.

Impulscience® vise à promouvoir les grands talents de la recherche en sciences de la vie en France, contribuant ainsi à renforcer l’attractivité de la recherche française. Ce programme offre un soutien exceptionnel à sept chercheuses et chercheurs pour le développement de leurs projets scientifiques, chacun bénéficiant d’un financement de 2,3 millions d’euros sur cinq ans.

Parmi les sept lauréats récompensés cette année, quatre sont des biologistes du CNRS, témoignant de l'excellence de la recherche menée au sein de l'institution.

Jérémie Barral, chargé de recherche CNRS à l’Institut de l’audition 

Projet : Mise en lumière du circuit auditif : de la cochlée au cerveau
Jérémie Barral explore de nouvelles voies pour comprendre comment notre cerveau interprète les sons. Son travail se concentre sur les cellules ciliées de l’oreille interne, responsables de la détection des fréquences sonores, et sur leur interaction avec le cerveau. 

Grâce à l'optogénétique, une technique révolutionnaire qui utilise la lumière pour activer des cellules spécifiques, son équipe parvient à simuler et analyser des sons complexes avec une précision inédite. Ces recherches ouvrent de nouvelles perspectives pour mieux décrypter les mécanismes de l’audition et développer des traitements innovants contre certaines formes de surdité. 

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Anja Böckmann, directrice de recherche CNRS à l’Institut de biologie et chimie des protéines à Lyon

Projet : Dans la cellule : Le destin structural des facteurs de virulence dans les maladies infectieuses émergentes
Pour mieux prévenir et contrôler les maladies infectieuses émergentes, Anja Böckmann et son équipe s’appuient sur leur expertise en résonance magnétique nucléaire (RMN). Cette technique de pointe leur permet d’analyser les changements structurels de deux protéines essentielles au processus infectieux. En décryptant ces modifications, ils visent à identifier les points faibles des virus émergents, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles stratégies de lutte contre ces menaces.

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Gianni Liti, directeur de recherche CNRS à l’Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement à Nice

Projet : Révéler le paysage adaptatif des Saccharomyces à l’échelle des communautés microbiennes
Les micro-organismes vivent au sein de communautés complexes, reliées par un réseau dense d’interactions qui sous-tend tous les écosystèmes. Gianni Liti ambitionne de cartographier ces interactions pour en obtenir une vue d’ensemble.

Pour mener ses recherches, il s’appuie sur un micro-organisme emblématique : Saccharomyces cerevisiae, plus connu sous le nom de levure de boulanger. Cet organisme modèle est largement étudié en laboratoire en raison de sa grande proximité avec la machinerie cellulaire humaine, faisant de lui un outil précieux pour la recherche scientifique.

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Nicolas Minc, directeur de recherche CNRS à l’Institut Jacques Monod à Paris

Projet : Hydrodynamique du cytoplasme pour la régulation de la division cellulaire et du développement embryonnaire précoce
Nicolas Minc et son équipe explorent les propriétés physiques du cytoplasme, ce liquide essentiel qui remplit toutes les cellules vivantes. Ils ont récemment mis en lumière le rôle crucial du cytoplasme dans les mouvements du noyau pendant la division cellulaire.

Aujourd’hui, leurs recherches se concentrent sur une question fondamentale : comment les propriétés physiques du cytoplasme sont-elles régulées dans l’espace et le temps pour orchestrer le développement embryonnaire ? Ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives sur les mécanismes qui sous-tendent la formation et la croissance des organismes vivants.

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La dotation ATIP-Avenir vise à encourager le retour ou l’installation en France de chercheurs d’excellence, porteurs de projets de recherche exceptionnels et souhaitant constituer leur propre équipe. Ce programme offre un financement de 300 000 € sur trois ans, qui vient s’ajouter à celui accordé par le CNRS.

Partenaire de ce programme depuis 2005, la Fondation Bettencourt Schueller soutient cette initiative en faveur de l’attractivité de la recherche française et de l’émergence de nouveaux talents.

Meryem Baghdadi, chargée de recherche CNRS à l’Institut Necker enfants malades à Paris

L’activité des cellules souches, capables de se renouveler et de se différencier en divers types cellulaires, est fortement influencée par leur environnement immédiat. Meryem Baghdadi se concentre sur les propriétés mécaniques de cet environnement, telles que la rigidité et la tension, pour mieux comprendre leur rôle.

Ses recherches portent sur l’influence de ces propriétés sur l’émergence et le fonctionnement des cellules souches intestinales au cours du développement embryonnaire, mais aussi sur leur implication dans le développement de certaines maladies.

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© Thomas Campion

De gauche à droite : Olivier Brault, directeur général de la Fondation ; Françoise Bettencourt Meyers, présidente de la Fondation ; Hugues de Thé, président du conseil scientifique de la Fondation ; Meryem Baghdadi, lauréate de la dotation ATIP-Avenir ; Jérémie Barral, Elisa Gomez Perdiguero, Gianni Liti, Maxime Gauberti, Anja Böckmann, Nicolas Minc, Stéphane Bugeon, lauréats Impulscience ; Andrea Ablasser, lauréate Prix Liliane Bettencourt pour les sciences du vivant.