Le CNRS au cœur de la recherche dans les domaines d’application de l’immunologie de demain avec le MIB
L’Agence Nationale de la Recherche (ANR) officialise le financement du Marseille Immunology Biocluster (MIB) dans le cadre du Plan France 2030, marquant un tournant décisif pour la recherche dans les domaines d’application de l’immunologie. Ce projet unique, soutenu par le CNRS, vise à positionner la France comme un acteur de premier plan dans la découverte de traitements immunologiques innovants pour des maladies graves telles que les cancers, les maladies infectieuses, et les maladies auto-immunes.
Le 13 novembre 2024, l’ANR a officialisé son soutien au MIB en signant une convention, marquant ainsi l’attribution d’un financement de 96 millions d’euros sur dix ans dans le cadre de l’appel à projets Biocluster France 2030. Ce financement vise à renforcer la recherche dans les domaines d’application de l’immunologie et en immunotechnologie, notamment dans quatre domaines pathologiques majeurs : l’oncologie, les maladies infectieuses, les maladies auto-immunes et les maladies inflammatoires. Il permettra au MIB de transformer les découvertes scientifiques en immunologie, en outils de diagnostics et en traitements concrets, en particulier par le développement de nouveaux anticorps thérapeutiques pour répondre à des besoins médicaux non satisfaits.
À partir de 2025, le MIB déploiera des plateformes technologiques de pointe, telles que B-SCREEN, dédiée au criblage d'anticorps à partir de cellules immunitaires de personnes malades, et Cell Scale, dédiée aux thérapies cellulaires autologues (notamment les cellules CAR). D'autres infrastructures, comme le centre de recherche clinique C2IT, auront pour mission de servir de « guichet unique » pour les essais cliniques, notamment ceux de phases précoces. Ces outils créeront ainsi un lien direct entre recherche fondamentale et pratique clinique, pour transformer les découvertes scientifiques en applications médicales et orienter la recherche selon les besoins des personnes malades, favorisant ainsi l’élaboration de nouveaux traitements. Ces ressources seront mises à disposition des équipes du CNRS en immunologie en France, qui pourront y mener des projets de recherche translationnelle ou produire et caractériser des effecteurs du système immunitaire à des fins diagnostiques ou thérapeutiques.
Les travaux de Bernard Malissen, ancien directeur de recherche CNRS au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy (CIML-CNRS/Inserm/Aix-Marseille Université), ont été fondamentaux pour le rayonnement de l’immunologie en France, et particulièrement à Marseille. La mise en place de la plateforme Cell Scale repose en grande partie sur son expertise et ses recherches. En tant que partenaire, le CNRS joue un rôle essentiel dans le développement de ce biocluster et dans les choix stratégiques qui y sont associés. Le projet est également porté par des institutions nationales et locales de renom telles qu’Aix-Marseille Université, l’Inserm et l’AP-HM, l’Institut Paoli-Calmettes ainsi que de nombreux acteurs privés. Cette collaboration public-privé renforcera non seulement la recherche en immunotechnologie, mais aussi l’incubation et la création de startups innovantes dans les secteurs des biotechnologies et des MedTechs. Le MIB collabore stratégiquement avec des hôpitaux de renom à Brest, Toulouse, Paris et Montpellier, afin d'accélérer le transfert de ces découvertes scientifiques vers les applications cliniques.
Ce biocluster vise à faire de la France un leader mondial de la recherche translationnelle en immunologie, en développant des thérapies et des outils diagnostiques innovants. Il joue un rôle essentiel dans le rayonnement scientifique de la France et renforce sa souveraineté sanitaire. En créant près de 2000 emplois d'ici 10 ans et en favorisant l'émergence de nouvelles startups, il stimule également l'économie. Grâce à ses collaborations internationales, le MIB accélère la mise sur le marché de traitements pour des pathologies graves, contribuant ainsi à renforcer la compétitivité de la France dans le secteur de la santé.
De gauche à droite : Eric Vacaresse, président d’Eurobiomed ; Eric Berton, président d’Aix-Marseille Université ; Renaud Muselier, président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Daniel Olive, PU/PH à Aix-Marseille Université et à l’Institut Paoli-Calmettes, porteur du projet MIB ; Emmanuelle Charafe, vice-présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence ; Christophe Mirmand, préfet des Bouches-du-Rhône ; Jean-Luc Chauvin, président de la CCI Aix-Marseille-Provence et co-président de l’association de préfiguration de MIB ; Lise Alter, directrice de l’Agence de l’Innovation en Santé du Secrétariat général pour l’investissement.