Benoît LadouxChercheur CNRS à l'Institut Jacques Monod (CNRS / Université de Paris)
Physicien de formation, le travail de recherche de Benoît Ladoux se situe à l’interface entre la biophysique, la biologie cellulaire et l’ingénierie dans un domaine que l’on appelle la mécanobiologie. Recruté comme Maître de Conférences en 2001 au Laboratoire Matière et Systèmes Complexes avant d’y être nommé Professeur de Physique en 2010 à l’Université Paris Diderot, Benoit Ladoux a obtenu un poste de Directeur de Recherche au CNRS en 2015. Entre 2009 et 2018, il a participé à la création et à la recherche effectuée au Centre de Mécanobiologie (Mechanobiology Institute, MBI) à Singapour dirigé par MP. Sheetz. Depuis 2013, il co-dirige avec RM. Mège une équipe pluridisciplinaire au sein de l’Institut Jacques Monod (UMR7592). Son équipe interdisciplinaire cherche à comprendre comment les cellules et les tissus à la fois génèrent et perçoivent les contraintes mécaniques et comment ces contraintes en retour dictent les changements de forme, les migrations et la différenciation des cellules au cours du développement.
Understanding the mechanical control of cell extrusion in collective assemblies (DeadOrAlive)
Le maintien de l’homéostasie cellulaire joue un rôle important dans un grand nombre de processus cellulaires comme la morphogénèse ou la progression tumorale. Le mécanisme d’homéostasie implique l’élimination d’une partie des cellules des tissus. Ce processus permet non seulement d’exclure les cellules endommagées ou mortes mais aussi d’éviter une surpopulation cellulaire au sein des tissus. En dépit de l’importance de l’exclusion cellulaire dans le cancer ou le développement, les mécanismes régulant ces processus restent mal connus. Nous avons montré que les forces mécaniques et les pressions cellulaires jouaient un rôle fondamental dans ces mécanismes d’extrusion. Le projet ERC « DeadOrAlive » vise à comprendre comment ces forces mécaniques pourraient dicter les modes d’extrusion cellulaire et le destin des cellules éliminées. Nous chercherons à comprendre comment ces forces peuvent réguler à différentes échelles, des échelles moléculaires aux échelles multicellulaires, les processus d’extrusion en intégrant des méthodes et concepts issus de la physique et de la biologie.