© Yola Perret

Claire RougeulleChercheuse CNRS au Laboratoire d'épigénétique et destin cellulaire (CNRS/Université de Paris)

Advanced Grants

Claire Rougeulle cherche à comprendre comment la lecture de l’information génétique peut varier selon les contextes, par des régulations dites épigénétiques, et le rôle que jouent les ARN non-codants dans ces processus. Après une thèse effectuée à l’Institut Pasteur (1991-1996) et un stage post-doctoral à Harvard (1997-1998), Claire Rougeulle est recrutée au CNRS en tant que chargée de recherche de deuxième classe en 1999. En 2009 elle rejoint l’unité d’Epigénétique et Destin Cellulaire dont elle est l’un des membres fondateurs, soutenue par une ERC StG et un financement ATIP-Avenir. Elle prend, en 2019, la direction adjointe de cette unité dirigée par le Dr. Valérie Mezger. Claire Rougeulle a reçu la Médaille de bronze du CNRS en 2007, et la Médaille d’argent en 2019. Membre d’EMBO (European Molecular Biology Organization) depuis 2016, elle a été nommée chevalier dans l’Ordre National du Mérite en 2021.

Toward a comprehensive analysis of the dynamics and mechanisms of X chromosome inactivation in Humans

XCYCLE

L’inactivation du chromosome X, qui compense chez les mammifères le déséquilibre de dose lié au chromosome X entre les sexes, est un processus emblématique des régulations épigénétiques. Alors que les dynamiques et mécanismes moléculaires de l’inactivation du X ont été largement étudiés chez la souris, très peu est encore connu chez l’humain, malgré les conséquences importantes que ce phénomène peut avoir sur le dimorphisme sexuel et en santé humaine.
Le projet XCYCLE propose d’explorer chaque étape du processus chez l‘humain en décryptant les événements moléculaires et en en identifiant les régulateurs. Il s’appuie sur l’articulation de nouveaux modèles cellulaires permettant de récapituler, ex vivo, l’intégralité du cycle d’inactivation et ses étapes clés, et de combiner cribles génétiques, analyses à haute résolution et approches fonctionnelles.
A l’interface de nombreux domaine (épigénétique, biologie du développement, cellules souches, ARNs non-codants), ce projet interroge comment l’activité du chromosome X contribue au développement et à l’homéostasie cellulaire et tissulaire.