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Nicolas BlanchardCentre de physiopathologie Toulouse Purpan (CPTP) - CNRS / Inserm / Université Toulouse 3

ATIP-Avenir
Mieux comprendre comment les parasites intracellulaires sont détectés par notre immunité

Mes recherches

Mes recherches portent sur l’immunité adaptative contre les parasites intracellulaires.  Je m’intéresse plus spécifiquement aux voies de présentation des antigènes et à l’immunité cellulaire médiée par les lymphocytes T dans le contexte de deux maladies parasitaires : la toxoplasmose et le paludisme. 

J’ai effectué ma thèse sur les synapses immunologiques avec Claire Hivroz dans l’unité de Sebastian Amigorena à l’Institut Curie (2000-2004).  J’ai ensuite rejoint le laboratoire de Nilabh Shastri à l’Université de Berkeley (USA) où je suis resté de 2004 à 2010.  J’y ai travaillé en collaboration avec Ellen Robey sur l’apprêtement des antigènes du parasite Toxoplasma gondii

En 2009, j’ai obtenu un contrat ATIP-Avenir co-financé par la Fondation Bettencourt-Schueller au Centre de Physiopathologie Toulouse Purpan (CPTP), puis j’ai été recruté en tant que Chargé de Rercherches 1ère classe Inserm dans cette même unité en 2010.  En 2016, j’ai créé l’équipe ‘Parasites eucaryotes intracellulaires : Immunité et Chimiorésistance’ toujours au CPTP.  J’ai été promu Directeur de Recherches Inserm en 2018.

Mon projet ATIP-Avenir

Le système immunitaire détecte des pathogènes grâce à la présentation de fragments antigéniques à la surface de cellules infectées.  Ce processus d’alerte des lymphocytes T est essentiel pour contrôler, voire éliminer, le pathogène. Dans ce projet, nous nous sommes intéressés à l’infection causée par le parasite intracellulaire Toxoplasma gondiiToxoplasma se réplique dans une vacuole à l’intérieur de toute cellule nucléée et persiste pendant toute la vie d’un individu.  Toxoplasma est l’agent causal de la toxoplasmose, une maladie opportuniste qui peut entraîner de graves problèmes neurologiques chez des sujets immunodéficients (e.g. SIDA) mais peut aussi perturber le comportement chez les individus immunocompétents.

Grâce à un modèle de toxoplasmose chez la souris, nous avons étudié les différentes voies par lesquelles les antigènes du parasite sont découpés et présentés par les cellules infectées.  Nous avons montré qu’un réseau de membranes tubulo-vésiculaires produit par le parasite dans la vacuole, régule négativement la présentation antigénique et la détection du parasite par les lymphocytes T CD8.  Nous avons aussi mis en évidence que les mécanismes de présentation varient selon les propriétés de solubilité ou d’association aux membranes des antigènes parasitaires.

Au-delà des aspects fondamentaux de nos découvertes, nos résultats pourraient permettre d’améliorer l’utilisation de Toxoplasma en tant que vecteur vaccinal et d’améliorer la conception de vaccins contre d’autres parasites intracellulaires.