François-Xavier Barre

Starting Grants

Lauréat d'une ERC Starting Grant 2011

Centre de génétique moléculaire (CGM) - CNRS, Gif-sur-Yvette

Ancien étudiant de l’Ecole centrale Paris, François-Xavier Barre entame des études de biologie dans le cadre d’un DEA de biophysique moléculaire, puis s’initie à la microbiologie en effectuant son service militaire dans le laboratoire du professeur André Sentenac au CEA. Il prépare ensuite une thèse sur l’utilisation d’oligonucléotides formant des triples hélices pour cibler l’action d’agents mutagènes à l’Institut André Lwoff, dans le laboratoire d’Annick Harel-Bellan, grâce à un financement de l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS). En 1999, il rejoint le laboratoire du professeur David Sherratt à Oxford pour étudier la ségrégation des chromosomes au sein de la bactérie Escherichia coli grâce au soutien de la fondation ARC pour la recherche contre le cancer puis de l'EMBO. En 2002, il entre au CNRS et poursuit ses travaux dans l’équipe de Jean-Michel Louarn au Laboratoire de microbiologie et de génétique moléculaire (LMGM) à Toulouse. En 2003, il y crée une équipe grâce à une Action thématique et incitative sur programme (Atip). Il reçoit le Prix Claude Paoletti en 2004. En 2005, il rejoint le CGM à Gif-sur-Yvette, où il s'intéresse à un nouveau modèle bactérien, Vibrio cholerae, tout en poursuivant ses travaux sur E. coli. Il est élu « Jeune investigateur » de l'EMBO en 2006 et son équipe est labellisée « Equipe d'excellence » par la Fondation pour la recherche médicale (FRM) en 2007.

Trafic de l’ADN au cours de la division cellulaire des bactéries (DNAtraffic)

La fidélité de la transmission de l’information génétique nécessite que réplication, ségrégation des chromosomes et division cellulaire soient coordonnées. Dans la cellule eucaryote, la coordination est assurée par des points de contrôle, qui séparent ces trois processus dans le temps. Au contraire, réplication, ségrégation des chromosomes et division cellulaire ont lieu de façon concomitante chez la bactérie et leur coordination résulte de leur interdépendance. Les dernières étapes de la ségrégation des chromosomes sont notamment assurées par l'assemblage de « pompes à ADN » au sein de la machinerie de division. Des travaux récents suggèrent même que ces pompes pourraient ralentir les dernières étapes de la division tant que de l'ADN reste piégé dans la zone de division. Le projet « DNAtraffic » vise à comprendre les mécanismes moléculaires qui coordonnent l'assemblage et l'activité de ces pompes ainsi que les étapes finales de la division cellulaire. L'approche abordée par les chercheurs est pluridisciplinaire. Elle intègre des avancées technologiques, aussi bien dans l'analyse des interactions entre protéines et ADN à l'échelle du génome que dans la visualisation de la ségrégation des chromosomes et de la division cellulaire en temps réel par vidéomicroscopie.