© CNRS Photothèque - Cyril Frésillon

Matthieu Piel

Starting Grants

Lauréat d'une ERC Starting Grant 2012

Compartimentation et dynamique cellulaire (CDC) - CNRS/Institut Curie, Paris

Matthieu Piel est physicien de formation. Après des études à l’Ecole Polytechnique puis à l’Université Pierre et Marie Curie, il réalise son doctorat à l’Institut Curie et le soutient en 2001. Son travail est récompensé par le Prix Nine Choucroun en 2002, année au cours de laquelle il bénéficie également d’un financement du programme scientifique « Frontière humaine » (HFSP) pour effectuer un stage postdoctoral de trois ans dans l’équipe d’Andrew Murray à l’Université de Harvard aux Etats-Unis. Matthieu Piel est recruté au CNRS en 2005 en tant que chargé de recherche de seconde classe et dirige, depuis 2007, l’équipe « Biologie systémique de la division et de la polarité cellulaire » au sein du laboratoire CDC. Cette équipe bénéficie du soutien du HFSP, de l’Agence nationale de la recherche (ANR), de l’Institut national du cancer (INCa), de la Ligue contre le cancer et de la fondation InNaBioSanté. En 2012, Matthieu Piel est sélectionné comme lauréat de la Médaille de bronze du CNRS.

Prolifération et migration cellulaire sous contraintes extérieures (PROMICO)

La prolifération cellulaire est au cœur du danger posé par les tumeurs. Elle implique la croissance des cellules, leur division et leur migration. Le tissu qui entoure la tumeur constitue cependant une limite physique à la prolifération. Les cellules qui parviennent à générer une croissance tumorale efficace, de même que les cellules qui migrent en dehors de la tumeur d’origine, ont donc été capables de surmonter cette contrainte physique. Dans les tissus, de nombreux facteurs contribuent à limiter ou à stopper la prolifération cellulaire, ce qui rend difficile l’évaluation précise de la contribution du confinement physique des cellules. Par ailleurs, les techniques classiques permettant d’étudier des cellules in vitro (boites de Petri) n’imposent quasiment aucun confinement aux cellules et les systèmes dits de culture tridimensionnelle (hydrogels, sphéroides) sont presqu’aussi compliqués à analyser que les tissus réels. Dans le cadre du projet « PROMICO », les chercheurs étudient spécifiquement les effets du confinement physique sur des cellules normales et tumorales qui se divisent et qui migrent, en utilisant de nouvelles approches in vitro basées sur des techniques innovantes de micro-fabrication. Ils visent plus précisément à élucider les mécanismes qui permettent aux cellules en division de pousser sur le tissu qui les entoure et aux cellules qui migrent de pincer leur noyau au travers de constrictions très fines, la déformation du noyau étant la barrière physique principale de la migration des cellules dans un tissu. La compréhension de ces mécanismes utilisés par les cellules tumorales pour proliférer et migrer efficacement malgré les contraintes physiques rencontrées dans les tissus, permettra d’envisager de nouvelles stratégies anti-tumorales.