© Leïla Perié, credit Uriel Chantraine/Institut Curie

Leïla PeriéLaboratoire Physico-chimie curie (PCC) - CNRS / Sorbonne Université / Institut Curie

ATIP-Avenir
Theories et experiences pour retracer l’arbre généalogique des cellules sanguines

Mes recherches

Mes recherches combinent des approches expérimentales et théoriques pour comprendre la production des cellules immunitaires et sanguines à partir de cellules souches. En particulier, nous cherchons à comprendre comment ces décisions de différentiation se font à l’échelle de la cellule unique. J’ai effectué un parcours à cheval sur plusieurs disciplines. Ingénieur agronome, j’ai effectué ma thèse dans un laboratoire d’immunologie expérimentale (Institut Cochin, Paris). Puis un postdoctorat mêlant pour la partie experimentale des approches de suivi de différentiation en cellules uniques (NKI, Amsterdam) et pour la partie théorique des approches de bioinformatiques et de biomathématiques (Utrecht University). J’ai monté une équipe composée de biologistes, mathématiciens et bio-informaticiens grâce au soutien de l’ATIP Avenir en 2015. J’ai été recruté comme chargée de recherche au CNRS en 2016 et j’ai obtenu l’ERC starting grant en 2017 et le prix Paoletti en 2017.

Mon projet ATIP-Avenir

Retracer l’arbre généalogique des cellules immunitaires et sanguines

Chaque année, du fait de la mort cellulaire, le corps renouvelle par division cellulaire l’équivalent de sa masse corporelle. Or, les cellules immunitaires et les globules rouges composent plus de 90% des trillions de cellules qui constituent le corps humain. De plus, les cellules immunitaires peuvent proliférer et mourir en réponse à des infections. Cette énorme quantité de cellules est produite à partir d’un type de cellules, les cellules souches hématopoïétiques. Je m’intéresse à la manière dont les cellules immunitaires et les globules rouges sont produits en situation normale ou d’infection. Pour cela, j’utilise et développe des techniques expérimentales et mathématiques qui permettent de suivre la différentiation de cellules individuelles et ainsi retracer l’arbre généalogique des cellules immunitaires. Ces travaux chez la souris ont remis en cause le modèle établi de production des cellules immunitaires et des globules rouges. Je développe maintenant des outils similaires pour étudier l’hématopoïèse humaine. A plus long terme une meilleure compréhension de la production des cellules immunitaires et des globules rouges pourrait permettre la stimulation ou l’inhibition de cette production en cas de maladies comme par exemple les maladies liées à des déficits immunitaires.

Leïla Perié est également lauréate ERC Starting Grant 2017