Jonathan ElegheertBiologie
Institut interdisciplinaire de neurosciences (IINS) – CNRS / Université de Bordeaux
Jonathan Elegheert a étudié la médecine et la biochimie avant d'obtenir un doctorat en biochimie à l’Université de Gand (2007-2012; laboratoire du Prof. Savvas N. Savvides). Boursier d’EMBO et d’Actions Marie Sklodowska-Curie, il a effectué son stage postdoctoral au Département de biologie structurale (STRUBI) de l’Université d'Oxford, au sein du laboratoire du Prof. A. Radu Aricescu (2012-2018). En 2018, il a reçu une bourse de l'Initiative d'excellence (IdEx) de l'Université de Bordeaux et une bourse de démarrage du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine (CRNA) pour créer l‘équipe « Biologie structurale et ingénierie de la signalisation neuronale » à l'Institut Interdisciplinaire de NeuroSciences (IINS; UMR5297 CNRS / Université de Bordeaux). Les domaines d’intérêt de son équipe se situent à l'interface de la biologie structurale, de l'ingénierie des protéines et de neuroscience moléculaire. L’équipe cherche à comprendre les principes moléculaires de la signalisation neuronale et à les traduire au niveau cellulaire et au niveau de l’organisme. Recruté en 2019 comme Chargé de Recherche au CNRS, la même année Jonathan Elegheert est lauréat de l’ERC Starting Grant et reçoit le label « ATIP-Avenir » en tant que porteur de projet.
Structure Moléculaire et Ingénierie des Protéines Organisatrices Synaptiques dans la Santé et la Maladie
Les cellules neuronales (neurones) communiquent à des points de contact dédiés appelés „synapses“. Les „protéines organisatrices synaptiques“ forment des interactions adhésives qui favorisent la formation et le fonctionnement de ces synapses. Cependant, une compréhension mécaniste de ces processus est largement absente. Simultanément, le dysfonctionnement des synapses et la perte de neurones sont des signes distinctifs des maladies neurodégénératives telle que la démence. Les propriétés des protéines organisatrices synaptiques pour former et fonctionnaliser les synapses pourraient ainsi être exploitées pour moduler la fonction neuronale.
Le projet SynLink a donc deux objectifs. Premièrement, il vise à révéler les mécanismes moléculaires de la formation de complexes entre les protéines organisatrices synaptiques. Deuxièmement, le projet vise à exploiter ces connaissances pour générer des variantes de protéines capables de moduler la connectivité neuronale, et à les appliquer à des modèles animaux de maladie neurodégénérative. Le projet SynLink combinera des techniques de biologie structurale, d’ingénierie des protéines et de neuroscience moléculaire pour atteindre ces objectifs.