Arthur Scherf

Advanced Grants

Lauréat d'une ERC Advanced Grant 2009

 

Bases génétiques et moléculaires des interactions de la cellule eucaryote (BGMICE) - Institut Pasteur/CNRS, Paris

Artur Scherf est biologiste de formation. Après avoir réalisé une thèse à l’Université de Cologne en Allemagne, il reçoit une bourse de l’EMBO pour intégrer l’équipe de Luis Pereira da Silva à l’Institut Pasteur, où il entame une étude sur la plasticité du génome chez le parasite Plasmodium falciparum. Il est recruté comme chargé de recherche au CNRS en 1989 et anime, entre 1992 et 2002, une équipe sur la biologie moléculaire du parasite. En 2001, il reçoit la Médaille d’argent du CNRS et en 2003, il devient directeur du laboratoire BGMICE à l'Institut Pasteur de Paris. De 2004 à 2009, il est coordinateur scientifique d’un réseau d’excellence (FP6) sur le paludisme. En 2006, il est élu membre de l’EMBO et nommé professeur à l’Institut Pasteur. Il est promu directeur de recherche de classe exceptionnelle en 2011 et prend la codirection scientifique du Labex de parasitologie « PARAFRAP » en 2012.

 

Etude des contrôles génétiques de la variation antigénique (PlasmoEscape)

Le projet « PlasmoEscape » se focalise principalement sur les molécules de surface (PfEMP1) de l’hématie parasitée par P. falciparum et leur implication dans la physiopathologie et la variation antigénique. La séquestration des hématies parasitées au sein des capillaires et du placenta est une caractéristique du paludisme qui se trouve à l’origine des complications les plus sévères de la maladie. L'équipe d’Artur Scherf a démontré que le regroupement en plusieurs « clusters » des extrémités télomériques des chromosomes facilite la conversion génique entre certains membres d’une famille de gènes, PfEMP1, qui code pour des antigènes de surface du parasite. Cette organisation des télomères constituerait l’une des causes principales de la forte virulence de P. falciparum. Par ailleurs, les chercheurs ont mis en évidence des facteurs épigénétiques distincts dans le contrôle de la variation antigénique. Leur travail consiste aujourd’hui à étudier les facteurs qui régulent l’expression monoallelique des gènes du parasite et à définir des inhibiteurs spécifiques, dirigés contre ces facteurs, afin de développer de nouvelles thérapies antipaludiques.