Des parasites au plancton et inversement : biologie comparée et écologie des apicomplexes et des dinoflagellés

Roscoff (Bretagne), France, 5-9 septembre, 2022

Date limite d’inscription : 4 mai 2022

Président : Ross Frederick Waller
Department of Biochemistry University of Cambridge Hopkins Building, Tennis Court Road Cambridge, CB2 1QW Royaume Uni
Tel : +44(0)1223 766057
Email: rfw26@cam.ac.uk

Vice-président : Laure Guillou
Station Biologique de Roscoff, Place Georges Teissier, 29680 Roscoff. France
Tel :
+33 (0)6 67 97 24 73
Email: lguillou@sb-roscoff.fr

 

Les apicomplexes (ainsi que les chromérides et les colpodellides) et les dinoflagellés (ainsi que les perkinsides et les Syndiniales) représentent des lignées sœurs au sein des myzozoaires unicellulaires. Ces lignées de protistes sont largement étudiées du fait de leur implication dans de nombreuses associations symbiotiques soit mutualistes soit parasitiques. Ces associations inclues le gain ancien ou récent d’organelles par endosymbiose, des associations bénéfiques avec des animaux marins comme les coraux et de multiples protistes, et des associations parasitaires à l’origine de nombreuses maladies chez les humains et certains animaux ou de jouer un rôle crucial dans la régulation d’efflorescences algales. 

Les communautés scientifiques travaillant sur ces lignées ne se rencontrent que très rarement, car leur problématique concerne soit les maladies humaines ou animales, soit la biologie et l’écologie des systèmes aquatiques. Cependant, ces lignées dérivent d’un seul et même ancêtre commun, et partagent de nombreux traits uniques à ce groupe, incluant la versatilité de leur mode trophique, une propension à former des associations symbiotiques, et des stratégies similaires pour pénétrer, se nourrir et envahir leur hôte. La rétention de plastes (ou de chloroplastes) et de mitochondries ayant un génome et un métabolisme très dérivés sont la marque de fabrique de ces lignées, qui disposent toutes deux d’une mitose et d’une division cellulaire singulière. Dans chacune de ces lignées, des outils de transformation génétique bien développés ou en cours de développement sont disponibles pour la recherche expérimentale, ce qui ouvre de nouvelles opportunités pour l’exploration de traits biologiques partagés ou inédits.

Le but de cette conférence est de rassembler les scientifiques représentants ces deux champs thématiques afin de faciliter les discussions, les échanges et les collaborations à travers cette fascinante diversité de systèmes biologiques, tous reliés par un même passé commun.

Cette conférence couvrira : 1) la diversité et la taxonomie des Myzozoa, incluant la phylogénie, la description de nouvelles lignées, et le concept d’espèce, 2) le cycle de vie, l’évolution des organelles et des génomes, 3) les adaptations liées aux interactions symbiotiques et parasitiques, 4) les études écologiques, incluant les approches épidémiologiques et la modélisation, 5) et l’émergence et le développement de nouveaux outils. Avec les récentes avancées concernant les ressources génomiques, les outils expérimentaux et les méthodes de prélèvements à larges échelles, il est temps de promouvoir et maximiser les interactions au sein et à travers ce groupe d’eucaryotes essentiel en biologie comparative et en écologie.

 

Conférenciers invités

(titres provisoires)

  • Catharina Alves-de-Souza (University of North Carolina Wilmington, Wilmington, NC 28409, USA)
    Modélisation des efflorescences nuisibles des dinoflagellés et de leurs parasites alvéolés
     
  • Tsvetan R. Bachvaroff (Institute for Marine and Environmental Technology, Baltimore, USA)
    Evolution des génomes chez les dinoflagellés
     
  • Lucie Bittner (Institut de Biologie Paris, Paris, France)
    Saisir la structure, les fonctions, la diversité et l'évolution des communautés microbiennes eucaryotes en utilisant des données de séquençage à haut débit
     
  • Rosa Figueroa (Centro Oceanográfico de Vigo, Vigo, Espagne)
    Complexité des cycles de vie chez les dinoflagellés
     
  • Isabelle Florent (Muséum National d-Histoire Naturelle, Paris, France)
    Les grégarines marines comme modèles pour comprendre les premiers stades de l'évolution des apicomplexes
     
  • Laure Guillou (Station Biologique de Roscoff, Roscoff, France)
    Qu'est qui différencie les parasites de dinoflagellés des parasites humains?
     
  • Mona Hoppenrath (Deutsches Zentrum für Marine Biodiversitätsforschung, Wilhelmshaven, Allemagne)
    Diversité, taxonomie et phylogénie chez les dinoflagellés
     
  • Jan Janouskovec (University College London, Londres, Royaume Uni)
    Evolution des traits d'histoire de vie chez les Myzozoa
     
  • Cécile Jauzein (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer, Issy-les-Moulineaux, France)
    Rôle de la mort cellulaire durant l'interaction entre des parasites (Syndiniales) et leurs hôtes dinoflagellés, depuis l'utilisation d'armes chimiques jusqu'au suicide de la cellule
     
  • Patrick Keeling (University of British Columbia, Vancouver, Canada)
    Evolution du parasitisme chez les Myzozoa
     
  • Maryse Lebrun (Campus Arnaud de Villeneuve, Montpellier, France)
    La machinerie exocytique commune à l'ensemble des myzozoaires vivants en interaction avec d'autres organismes
     
  • Cécile Lepère (Université Blaise Pascal, Aubière, France)
    Importance des Perkinsozoa dans des systèmes d'eau douce
     
  • Senjie Lin (University of Connecticut, Groton, USA)
    ENDS: le début d’une approche moléculaire intégrative pour comprendre le succès écologique des dinoflagellés
     
  • Markus Meissner (Ludwig-Maximilians-University, Munich, Allemagne)
    Dynamique des processus cellulaires biologiques impliqués dans le mouvement, l'invasion et la réplication chez Toxoplasma
     
  • Shauna Murray (University of Technology Sydney, Broadway, Australie)
    Evolution et écologie moléculaire des biotoxines microbiennes marines
     
  • Fabrice Not (Station Biologique de Roscoff, Roscoff, France)
    Diversité, biologie et écologie des symbioses mutualistes au sein du plancton marin
     
  • Miroslav Oborník (Faculty of Science, Ceske Budejovice, République tchèque)
    Les chromerides à l'interface de la phototrophy et du parasitisme
     
  • Arnab Pain (King Abdullah University of Science and Technology, Arabie saoudite)
    Evolution des génomes chez les Myzozoa
     
  • Betina Porcel (Genoscope, Evry, France)
    Génomique comparative et signatures du parasitisme chez les alvéolés marins
     
  • Sarah Reece (University of Edinburgh, Edinburgh, Royaume Uni)
    La vie privée des parasites : des stratégies sophistiquées pour survivre et se reproduire
     
  • David S. Roos (University of Pennsylvania, Philadelphia, USA)
    Biologie comparative à l'ère des "Omics"
     
  • Sonja Rueckert (Edinburgh Napier University, Edinburgh, Royaume Uni)
    Biologie, diversité et systématique des apicomplexes grégarines
     
  • Raffaele Siano (Ifremer, Plouzané, France)
    Retracer l'histoire des efflorescences des dinoflagellés telle qu'archivée dans les sédiments
     
  • Timur Simdyanov (Lomonosov Moscow State University, Moscow, 119 234, Russian Federation)
    Le parasitisme chez les chrompodellides
     
  • Dominique Soldati-Favre (University of Geneva, Geneva, Switzerland)
    Armés et dangereux: l’arsenal au niveau du complexe apical de Toxoplasma gondii
     
  • Boris Striepen (University of Georgia, Athens, USA)
    La biologie des Cryptosporidium
     
  • Isabelle Tardieux (Univ. Grenoble Alpes, La Tronche, France)
    Micro-biomécaniques de la cellule tachyzoite chez Toxoplasma
     
  • Rita Tewari (University of Nottingham, Nottingham, Royaume Uni)
    Mécanismes moléculaires de la division cellulaire, la signalisation et la mobilité chez Plasmodium
     
  • Leann Tilley (The University of Melbourne, Victoria, Australie)
    Interactions parasite-hôte et remodélisation pour l'étude de la malaria
     
  • Fiona Tomley (The Royal Veterinary College, Hertfordshire, Royaume Uni)
    Interactions hôte-pathogène et contrôle des coccidioses provoqués par Eimeria
     
  • Ross F. Waller (University of Cambridge, Cambridge; Royaume Uni)
    Nouveaux outils pour la biologie cellulaire évolutive chez les Myzozoa
     

Date limite d’inscription : 4 mai 2022
 

Droits d'inscription, incluant les frais de séjour (chambre et repas)

  • 480 € pour les doctorants
  • 710 € pour les autres participants

 

Dépôt des candidatures pour inscription

Le nombre de participants est limité à 115 personnes. Les scientifiques et étudiants en thèse intéressés par la conférence doivent déposer sur le site (lien à venir), avant la date limite : https://cjm3-2020.sciencesconf.org/

  • leur curriculum vitae
  • la copie de leur carte d'étudiant
  • la liste de leurs principales publications des trois dernières années
  • le résumé de leur présentation :

Le résumé doit respecter le format suivant :

  • 1ère ligne : Titre
  • 2ème ligne : Nom(s) des auteur(s)
  • 3ème ligne : Adresse(s) des auteur(s)
  • 4ème ligne : Adresse mail de l'auteur présentant les résultats

Le résumé doit faire au maximum 600 mots, pas de figures.

Après la date limite, les organisateurs sélectionneront les participants. Sauf exception admise par le président, il est souhaitable que les candidats sélectionnés présentent leurs travaux pendant la conférence, soit sous forme d'affiche, soit par une brève communication orale en séance. Les organisateurs choisiront la forme sous laquelle se feront les présentations. Les informations sur le mode et la date de paiement seront adressées en temps voulu aux participants sélectionnés.