Des parasites au plancton et inversement : biologie comparée et écologie des apicomplexes et des dinoflagellés

En raison de la situation sanitaire actuelle, la conférence est reportée
Nouvelle date : Roscoff (Bretagne), France, 13-17 septembre 2021

Président : Ross Frederick Waller
Department of Biochemistry University of Cambridge Hopkins Building, Tennis Court Road Cambridge, CB2 1QW Royaume Uni

Tel : +44(0)1223 766057
Email: rfw26@cam.ac.uk

Vice-président : Laure Guillou
Station Biologique de Roscoff, Place Georges Teissier, 29680 Roscoff. France
Tel : +33 (0)6 67 97 24 73
Email: lguillou@sb-roscoff.fr

La conférence

Les apicomplexes (ainsi que les chromérides et les colpodellides) et les dinoflagellés (ainsi que les perkinsides et les Syndiniales) représentent des lignées sœurs au sein des myzozoaires unicellulaires. Ces lignées de protistes sont largement étudiées du fait de leur implication dans de nombreuses associations symbiotiques soit mutualistes soit parasitiques. Ces associations inclues le gain ancien ou récent d’organelles par endosymbiose, des associations bénéfiques avec des animaux marins comme les coraux et de multiples protistes, et des associations parasitaires à l’origine de nombreuses maladies chez les humains et certains animaux ou de jouer un rôle crucial dans la régulation d’efflorescences algales. 

Les communautés scientifiques travaillant sur ces lignées ne se rencontrent que très rarement, car leur problématique concerne soit les maladies humaines ou animales, soit la biologie et l’écologie des systèmes aquatiques. Cependant, ces lignées dérivent d’un seul et même ancêtre commun, et partagent de nombreux traits uniques à ce groupe, incluant la versatilité de leur mode trophique, une propension à former des associations symbiotiques, et des stratégies similaires pour pénétrer, se nourrir et envahir leur hôte. La rétention de plastes (ou de chloroplastes) et de mitochondries ayant un génome et un métabolisme très dérivés sont la marque de fabrique de ces lignées, qui disposent toutes deux d’une mitose et d’une division cellulaire singulière. Dans chacune de ces lignées, des outils de transformation génétique bien développés ou en cours de développement sont disponibles pour la recherche expérimentale, ce qui ouvre de nouvelles opportunités pour l’exploration de traits biologiques partagés ou inédits.

Le but de cette conférence est de rassembler les scientifiques représentants ces deux champs thématiques afin de faciliter les discussions, les échanges et les collaborations à travers cette fascinante diversité de systèmes biologiques, tous reliés par un même passé commun.

Cette conférence couvrira : 1) la diversité et la taxonomie des Myzozoa, incluant la phylogénie, la description de nouvelles lignées, et le concept d’espèce, 2) le cycle de vie, l’évolution des organelles et des génomes, 3) les adaptations liées aux interactions symbiotiques et parasitiques, 4) les études écologiques, incluant les approches épidémiologiques et la modélisation, 5) et l’émergence et le développement de nouveaux outils. Avec les récentes avancées concernant les ressources génomiques, les outils expérimentaux et les méthodes de prélèvements à larges échelles, il est temps de promouvoir et maximiser les interactions au sein et à travers ce groupe d’eucaryotes essentiel en biologie comparative et en écologie.

Conférenciers invités (titres provisoires)

Catharina Alves-de-Souza (University of North Carolina Wilmington, Wilmington, NC 28409, USA)
Modélisation des efflorescences nuisibles des dinoflagellés et de leurs parasites alvéolés

 

Tsvetan R. Bachvaroff (Institute for Marine and Environmental Technology, Baltimore, USA)
Evolution des génomes chez les dinoflagellés

 

Lucie Bittner (Institut de Biologie Paris, Paris, France)
Saisir la structure, les fonctions, la diversité et l'évolution des communautés microbiennes eucaryotes en utilisant des données de séquençage à haut débit

 

Rosa Figueroa (Centro Oceanográfico de Vigo, Vigo, Espagne)
Complexité des cycles de vie chez les dinoflagellés

 

Isabelle Florent (Muséum National d-Histoire Naturelle, Paris, France)
Les grégarines marines comme modèles pour comprendre les premiers stades de l'évolution des apicomplexes

 

Esther Garces (Institut de Ciències del Mar, Barcelona, Espagne)
Dynamiques et interactions physique/biologique au sein du plancton marin et de ses parasites

 

Laure Guillou (Station Biologique de Roscoff, Roscoff, France)
Qu'est qui différencie les parasites de dinoflagellés des parasites humains?

 

Mona Hoppenrath (Deutsches Zentrum für Marine Biodiversitätsforschung, Wilhelmshaven

Allemagne)
Diversité, taxonomie et phylogénie chez les dinoflagellés

 

Jan Janouskovec (University College London, Londres, Royaume Uni)
Evolution des traits d'histoire de vie chez les Myzozoa

 

Patrick Keeling (University of British Columbia, Vancouver, Canada)
Evolution du parasitisme chez les Myzozoa

 

Maryse Lebrun (Campus Arnaud de Villeneuve, Montpellier, France)
La machinerie exocytique commune à l'ensemble des myzozoaires vivants en interaction avec d'autres organismes

 

Cécile Lepère (Université Blaise Pascal, Aubière, France)
Importance des Perkinsozoa dans des systèmes d'eau douce

 

Senjie Lin (University of Connecticut, Groton, USA)
Ecologie moléculaire chez les dinoflagellés

 

Markus Meissner (Ludwig-Maximilians-University, Munich, Allemagne)
Dynamique des processus cellulaires biologiques impliqués dans le mouvement, l'invasion et la réplication chez Toxoplasma

 

Shauna Murray (University of Technology Sydney, Broadway, Australie)
Evolution et écologie moléculaire des biotoxines microbiennes marines

 

Fabrice Not (Station Biologique de Roscoff, Roscoff, France)
Diversité, biologie et écologie des symbioses mutualistes au sein du plancton marin

 

Miroslav Oborník (Faculty of Science, Ceske Budejovice, République tchèque)
Les chromerides à l'interface de la phototrophy et du parasitisme

 

Arnab Pain (King Abdullah University of Science and Technology, Arabie saoudite)
Evolution des génomes chez les Myzozoa

 

Betina Porcel (Genoscope, Evry, France)
Génomique comparative et signatures du parasitisme chez les alvéolés marins

 

Franck Prugnolle (Univ. Montpellier, Montpellier, France)
Evolution des génomes chez les parasites responsables de la malaria

 

Sarah Reece (University of Edinburgh, Edinburgh, Royaume Uni)
Plasticité phénotypique et évolution expliquant le succès des parasites responsables de la malaria

 

Ana Rivero (Centre de Recherche IRD, Montpellier, France)
Evolution des interactions entre moustiques et Plasmodium

 

David S. Roos (University of Pennsylvania, Philadelphia, USA)
Biologie comparative à l'ère des "Omics"

 

Sonja Rueckert (Edinburgh Napier University, Edinburgh, Royaume Uni)
Biologie, diversité et systématique des apicomplexes grégarines

 

Raffaele Siano (Ifremer, Plouzané, France)
Retracer l'histoire des efflorescences des dinoflagellés telle qu'archivée dans les sédiments

 

Dominique Soldati-Favre (University of Geneva, Genève, Suisse)
Régulation et contrôle au cours des interactions hôte-parasite chez les apicomplexes

 

Boris Striepen (University of Georgia, Athens, USA)
Modèles émergents pour la recherche chez Cryptosporidium

 

Isabelle Tardieux (Univ. Grenoble Alpes, La Tronche, France)
Biophysique de la mobilité et de l'invasion chez les parasites apicomplexes

 

Rita Tewari (University of Nottingham, Nottingham, Royaume Uni)
Mécanismes moléculaires de la division cellulaire, la signalisation et la mobilité chez Plasmodium

 

Leann Tilley (The University of Melbourne, Victoria, Australie)
Interactions parasite-hôte et remodélisation pour l'étude de la malaria

 

Fiona Tomley (The Royal Veterinary College, Hertfordshire, Royaume Uni)
Interactions hôte-pathogène et contrôle des coccidioses provoqués par Eimeria

 

Ross F. Waller (University of Cambridge, Cambridge; Royaume Uni)
Nouveaux outils pour la biologie cellulaire évolutive chez les Myzozoa

Inscription

Date limite d’inscription : 4 mai 2020

Droits d'inscription, incluant les frais de séjour (chambre et repas)
470 € pour les doctorants
700 € pour les autres participants

Dépôt des candidatures pour inscription
Le nombre de participants est limité à 115 personnes. Les scientifiques et étudiants en thèse intéressés par la conférence doivent déposer sur le site https://cjm3-2020.sciencesconf.org/, avant la date limite :

  • leur curriculum vitae
  • la copie de leur carte d'étudiant
  • la liste de leurs principales publications des trois dernières années
  • le résumé de leur présentation :

Le résumé doit respecter le format suivant : TemplateResumeFile

  • 1ère ligne : Titre
  • 2ème ligne : Nom(s) des auteur(s)
  • 3ème ligne : Adresse(s) des auteur(s)
  • 4ème ligne : Adresse mail de l'auteur présentant les résultats

Le résumé doit faire au maximum une page A4, rédigé en Time New Roman, taille 10 pts, pas de figures, fichier en format ".docx".

Après la date limite, les organisateurs sélectionneront les participants. Sauf exception admise par le président, il est souhaitable que les candidats sélectionnés présentent leurs travaux pendant la conférence, soit sous forme d'affiche, soit par une brève communication orale en séance. Les organisateurs choisiront la forme sous laquelle se feront les présentations. Les informations sur le mode et la date de paiement seront adressées en temps voulu aux participants sélectionnés.