Prix Jeunes Talents France Pour les Femmes et la Science 2023 : 5 jeunes chercheuses en biologie récompensées

Distinctions

Pour cette 17ème édition du Prix Jeunes Talents France 2023 Pour les Femmes et la Science, la Fondation L'Oréal, en partenariat avec l'Académie des sciences et la Commission nationale française pour l'UNESCO a récompensé 35 jeunes chercheuses, dont 5 lauréates rattachées à l'Institut des sciences biologiques du CNRS.

Aurore Claude-Taupin, post-doctorante à l'Institut Necker enfants malades - INEM (CNRS/Inserm/Université Paris Cité)

Explorer le potentiel de l'autophagie contre le cancer

C'est lors de son BTS en biotechnologies qu'Aurore Claude-Taupin découvre sa vocation et décide de poursuivre dans la recherche en biologie. Après une thèse sur le rôle de l'autophagie (l'auto-digestion des cellules) dans les cancers du sein, elle part avec son mari et sa fille de 5 mois aux États-Unis pour un post-doctorat où elle explore la capacité des cellules à se réparer grâce à des molécules impliquées dans l'autophagie. Devenue maman d'une deuxième petite fille, elle poursuit désormais ses recherches au sein de l'INEM et s'intéresse au potentiel de l'autophagie dans le traitement du cancer.

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© Clémence Losfeld

 

Louise Denis, doctorante au Laboratoire d'imagerie biomédicale - LIB (CNRS/Inserm/Sorbonne Université)

Des échographies innovantes pour améliorer la prise en charge des AVC.

Après un semestre de médecine, Louise Denis se rend compte qu'elle souhaite comprendre physiquement les mécanismes du corps humain et se réoriente vers une école d'ingénieurs. Elle se spécialise alors sur l'imagerie médicale pour plonger dans les rouages du vivant. Sa thèse, au sein du Laboratoire d'imagerie biomédicale de Sorbonne Université, porte sur l'échographie super-résolue, une technique qui utilise des microbulles de gaz infectées par voie intraveineuse dans le sang pour cartographier le réseau microvasculaire. Son moteur au quotidien ? Faire connaître cette technique au monde hospitalier pour permettre au plus grand nombre d'avoir accès à l'échographie super-résolue. 

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Suzanne Faure-Dupuy, post-doctorante à l'Institut Cochin (CNRS/Inserm/Université Paris Cité)

Inventer de nouveaux traitements contre les infections virales

Résoudre des enquêtes et des énigmes anime Suzanne Faure-Dupuy. Elle se lance dans l'étude de la biologie avec pour ambition de rejoindre la police scientifique. Mais, rapidement elle a un coup de foudre pour la recherche. Elle choisit, pour sa thèse, de s'intéresser à la virologie, afin de comprendre comment un simple virus peut faire autant de dégâts dans le complexe organisme humain. Désormais post-doctorante au sein de l'Institut Cochin, elle étudie l'effet du virus responsable du rhume sur les macrophages, des cellules appartenant à notre système immunitaire. 

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Laetitia Grabot, post-doctorante au Centre neuroscience intégrative et cognition - INCC (CNRS/Université Paris Cité)

Un modèle mathématique pour mieux comprendre le fonctionnement du cerveau 

Comment le cerveau perçoit-il le monde qui l'entoure ? Et en particulier comment les mécanismes d'interprétation du cerveau modifient-ils la perception d'événements audiovisuels et leur chronologie ? Ce sont les questions que se pose Laetitia Grabot. Aujourd'hui en post-doctorat à l'INCC, elle a suivi un cursus d'ingénieur, spécialité physique/chimie, puis a choisi de se spécialiser dans les neurosciences cognitives. La raison ? Son intérêt pour le cerveau et ses capacités à jongler avec la perception sensorielle, l'attention, le langage, la mémoire...

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Aurora Pignata, post-doctorante à l'Institut toulousain des maladies infectieuses et inflammatoires - INFINITy (CNRS/Inserm/Université Toulouse III - Paul Sabatier)

Faire avancer le traitement de la sclérose en plaques

Après des études littéraires en Italie, Aurora Pignata découvre presque par hasard la recherche scientifique et décide d'étudier la biologie. Fascinée par l'infiniment petit ainsi que par la perfection et la complexité de la biologie cellulaire, elle mène ensuite une thèse à Lyon sur la création des circuits de neurones pendant le développement des embryons. Désormais, elle effectue son post-doctorat à l'Institut toulousain des maladies infectieuses et inflammatoires où elle étudie les maladies affectant le cerveau et la moelle épinière, comme la sclérose en plaques.

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