Prix de l’Académie des Sciences 2024 : douze lauréates et lauréats CNRS biologie

Distinctions

Chaque année, l'Académie des sciences met à l'honneur des scientifiques d'exception en leur décernant des prix et médailles prestigieux, reconnaissant ainsi leurs contributions majeures dans une diversité de disciplines, des sciences fondamentales aux applications les plus innovantes.

Douze chercheuses et chercheurs de CNRS Biologie ont été récompensés pour l’excellence et l’impact de leurs travaux.

Grands prix :

  • Gaëlle Legube du Centre de biologie intégrative (CNRS/Université Toulouse Paul Sabatier) a reçu le Prix Allianz (50 000 €)
    Son laboratoire travaille sur les mécanismes de réparation des cassures double brins l’ADN, qui sont des lésions très toxiques survenant sur le génome, pouvant être à l’origine de réarrangements chromosomiques et de l’apparition des cancers. A l’aide d’une lignée cellulaire humaine originale et des technologies basées sur le séquençage à haut débit, elle étudie l’influence de la chromatine et de la conformation des chromosomes dans ces processus.
  • Jean-Léon Maître du laboratoire Génétique et biologie du développement (CNRS/Inserm/Institut Curie) a reçu le Prix Richard Lounsbery (100 000 $)
    Jean-Léon Maître se passionne pour les changements de forme des embryons durant les tout premiers jours de leur développement. Son équipe observe les embryons à l’aide de microscopes, mesure les forces qui les déforment en utilisant des outils biophysiques et identifie la nature de ces forces grâce à la génétique. Ses travaux ont révélé les forces mécaniques qui sculptent l’embryon de mammifère avant son implantation.

Médailles :

  • Olivier Espeli du Centre Interdisciplinaire de Recherche en Biologie (CNRS/Collège de France/Inserm/Université PSL) a reçu la Médaille Louis Pasteur - Fondation André Romain Prévot
    Olivier Espeli anime l’équipe « Fonctionnement et Adaptation des Microorganismes ». Il étudie les processus moléculaires qui permettent la multiplication des bactéries et leur adaptation à des changements d’environnement. Ses recherches concernent l’organisation et la dynamique des génomes bactériens, le contrôle de l’expression des gènes, la tolérance aux antibiotiques et l’adaptation de bactéries pathogènes intracellulaires à la vie dans leur hôte.
  • Nicolas Reyes du laboratoire Microbiologie fondamentale et pathogénicité (CNRS/Université de Bordeaux) et de l’Institut européen de chimie et biologie (CNRS/Inserm/Université de Bordeaux) a reçu la Médaille de la section de biologie moléculaire et cellulaire, génomique
    Nicolas Reyes étudie comment les transporteurs membranaires humains font passer des solutés essentiels à travers les membranes cellulaires. Son équipe utilise des techniques structurelles et biophysiques pour obtenir des détails atomistiques sur la fonction et la pharmacologie des transporteurs, et développe de nouvelles molécules potentiellement thérapeutiques pour moduler leur fonction. Il étudie également les interactions des transporteurs avec les virus afin de découvrir de nouveaux mécanismes de reconnaissance des récepteurs viraux.

Subventions :

  • Guillaume Sandoz de l'Institut de biologie Valrose (iBV) (CNRS/Inserm/Université Côte d'Azur) a reçu la Subvention de la Fondation Simone et Cino del Duca (75 000 €)
    Guillaume Sandoz s’intéresse aux canaux ioniques et à leur rôle dans la communication neuronale. Ses recherches portent sur le développement de techniques de pointe pour contrôler avec la lumière leur activité et le comportement animal, afin de comprendre leur implication dans des pathologies comme l'épilepsie, la migraine, et les maladies héréditaires, ouvrant de nouvelles voies thérapeutiques.

Prix thématiques :

  • Emile Alghoul du Centre de biologie intégrative (CNRS/Université Toulouse Paul Sabatier) a reçu le Prix des Grandes avancées françaises en biologie - Fondation Mergier Bourdeix (6 000 €)
    Émile Alghoul s'intéresse aux mécanismes de réparation de l'ADN, en particulier les cassures double brin, et à l'organisation de la chromatine. Ses travaux portent sur la manière dont les cellules organisent la réparation fidèle de leur ADN dans l'espace et dans le temps, dans un environnement nucléaire très dense. L'identification de ces mécanismes aura de nombreuses implications thérapeutiques.
  • François Leulier de l’Institut de génomique fonctionnelle de Lyon (CNRS/ENS Lyon/Université Claude Bernard Lyon-1) a reçu le Prix Jaffé / Fondation de l'Institut de France (6 850 €)
    François Leulier s’intéresse à la bactériologie, la physiologie animale et la nutrition en étudiant l’influence de la sous-nutrition chronique sur les composants du microbiote intestinal et leurs effets sur la physiologie des juvéniles; à savoir leur croissance, leur métabolisme et leur maturation sexuelle.
  • Philippe Marin de l’Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier (CNRS/Inserm/Université de Montpellier) a reçu le Prix Foulon (3 500 €)
    Philippe Marin est l’un des meilleurs spécialistes français en protéomique. Grâce à des approches protéomiques, il a mis en évidence avec son équipe de nouveaux mécanismes de signalisation déclenchés par les récepteurs de la sérotonine et impliqués dans différentes maladies neurologiques et psychiatriques, et découvert de nouveaux biomarqueurs diagnostiques et pronostiques de ces pathologies.
  • Pascal Martin du laboratoire Physique des cellules et cancer (CNRS/Sorbonne Université/Institut Curie) a reçu le Prix des Frères Joffard/Fondation de l'Institut de France (10 000 €)
    Pascal Martin s’intéresse aux cellules mécanosensorielles de l’oreille interne et au processus actif d’amplification qui façonne la sensibilité et la sélectivité fréquentielle de la détection auditive. Il étudie également l’autoassemblage de bio-filaments et de moteurs moléculaires pour reconstituer in vitro des mouvements oscillants similaires à ceux produits spontanément par divers types de cellules.
  • Nemanja Milicevic de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (CNRS/Inserm/Université de Strasbourg) a reçu le Prix des grandes avancées françaises en biologie - Fondation Mergier Bourdeix (6 000 €)
    Nemanja Milicevic a réalisé son doctorat sous la direction de Gulnara Yusupova à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire où il a étudié les mécanismes structuraux de la translocation par le ribosome eucaryote. Ses travaux ont permis de décrypter les mécanismes de fidélité de la synthèse protéique à haute résolution. En février 2024, il a rejoint l'équipe de Timm Maier à l'Université de Bâle où il étudie actuellement les aspects structuraux des voies de signalisation.
  • Christian Sardet du Laboratoire de Biologie du développement de Villefranche-sur-Mer (CNRS/Sorbonne Université) a reçu le Prix Germaine et André Lequeux  - Fondation de l'Institut de France (14 000 €) 
    Christian Sardet est un cofondateur de l’expédition Tara Oceans. Auteur de 120 articles scientifiques et de deux livres : « Plancton - Aux origines du vivant » et « Les Cellules - Une histoire de la vie », il sensibilise le public à travers ses oeuvres Arts & Sciences (photos, vidéos, illustrations et installations) avec les Macronautes dans le cadre du projet « Chroniques du plancton ».
  • Julia Schaeffer de l’Institut de biologie du développement de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université) a reçu le Prix des grandes avancées françaises en biologie - Fondation Mergier Bourdeix (6 000 €)
    Julia Schaeffer s’intéresse aux mécanismes de régénération des neurones dans le cerveau. Dans ses projets de recherche, elle étudie comment l’expression des gènes est régulée localement dans les sous-compartiments des neurones, afin de contrôler leur identité, leur maintien et leur capacité de régénération en réponse à une lésion traumatique ou neurodégénérative.