Prix de l’Académie des sciences 2020 : les biologistes récompensés

Distinctions

L'Académie des sciences remet chaque année près de quatre-vingt prix couvrant l'ensemble des domaines scientifiques, aussi bien fondamentaux d'appliqués. Cette année, dix des soixante-six prix décernés impliquent des chercheurs ou des laboratoires rattachés à l'Institut des sciences biologiques du CNRS.

Source : https://www.academie-sciences.fr/fr/Laureats

Prix Richard Lounsbery

Marie MANCEAU, chercheuse CNRS
Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (CIRB) - CNRS / Collège de France / Inserm

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L'équipe Marie Manceau de étudie la formation au cours du développement de l’embryon des motifs qui parent les animaux sauvages. La diversité de ces derniers est utilisée comme outil : les membres du laboratoire modélisent mathématiquement et décrivent biologiquement les patterns observés dans le plumage des volailles, passereaux, émeus, autruches, ou manchots, identifiant ainsi des thèmes dans la variation, et éclairant les principes qui régissent la mise en place des motifs naturels.

Prix de la Fondation Allianz - Institut de France

Rosa COSSART, chercheuse CNRS
Institut de neurobiologie de la Méditerranée - Inserm / Aix-Marseille Université

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Rosa Cossart étudie comment le développement façonne les circuits neuronaux de notre mémoire. En effet, les recherches de son équipe se concentrent sur le fonctionnement et la mise en place des circuits neuronaux de l’hippocampe. Nichée au centre du cerveau, l’hippocampe est une structure cérébrale impliquée dans l’acquisition et le maintien de nos souvenirs. Elle permet la navigation dans l’espace et le temps, l’apprentissage et la consolidation des expériences vécues. 

Prix Jean-Pierre Lecocq (Sciences fondamentales)

Philippe PASERO, chercheur Inserm
Institut de génétique humaine (IGH) - CNRS / Université de Montpellier

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Philippe Pasero s’intéresse aux bases moléculaires de la tumorigenèse et au rôle du stress réplicatif dans ce processus. Son équipe étudie les causes des défauts de réplication et leurs conséquences sur la stabilité du génome. Ils ont notamment identifié un lien direct entre stress réplicatif et réponse immunitaire pouvant être exploité pour le développement de nouvelles stratégies antitumorales.

Prix Inria - Académie des sciences du jeune chercheur

Stanley DURRLEMAN, Chercheur Inria
Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) - CNRS / Sorbonne Université / Inserm

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Stanley Durrleman développe des méthodes d’apprentissage statistique pour modéliser et prédire l’avancement d’une maladie progressive comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. Ses algorithmes peuvent prédire plusieurs années l’avance quel sera l’image du cerveau ou l’état de fonctions cognitives d’un patient. Ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives pour évaluer l’efficacité des traitements expérimentaux dans ces maladies.

Prix Philippe et Maria Halphen

Mathias PESSIGLIONE, chercheur Inserm
Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) - CNRS / Sorbonne Université / Inserm

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Le projet de Mathias Pessiglione est de comprendre les mécanismes cérébraux qui motivent le comportement, dans les situations normales et pathologiques. Ses travaux l’ont amené à proposer une batterie de tests diagnostiques pour les patients souffrant de maladie mentale, qui permettent de circonscrire les perturbations motivationnelles et donc de personnaliser la prise en charge.

Prix Georges Morel

Jacques JOYARD, chercheur CNRS honoraire
Laboratoire de physiologie cellulaire et végétale (LPCV) - CNRS / Inrae / CEA / Université Grenoble Alpes

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Jacques Joyard a largement contribué au travail pionnier réalisé à Grenoble sur l'enveloppe limitante des chloroplastes des végétaux supérieurs. L'originalité de la démarche repose sur des études associant préparations de fractions membranaires extrêmement pures et évaluation approfondie des contaminations croisées, à des stratégies lipidomiques et protéomiques innovantes. L’implication de l’enveloppe dans la biogénèse, le métabolisme, les transports ou la signalisation a ainsi été décryptée et replacée dans le contexte de l’origine endosymbiotique des chloroplastes.

Prix Jaffé – Fondation de l'Institut de France (Biologie)

Philippe JAY, chercheur Inserm
Institut de génomique fonctionnelle (IGF) - CNRS / Inserm / Université de Montpellier

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Avec son équipe, Philippe Jay s’intéresse au rôle de l’épithélium intestinal dans les interactions entre notre organisme et les microbes ou parasites présents dans l’intestin. Ainsi, l’équipe de Philippe Jay a découvert la fonction des cellules tuft, permettant de détecter les infections parasitaires et d’alerter le système immunitaire. Ces travaux ont déjà eu des retombées importantes dans le domaine des maladies infectieuses.

Prix Mottart

Patrick LEMAIRE, chercheur CNRS
Centre de recherche en biologie cellulaire de Montpellier (CRBM) - CNRS / Université de Montpellier

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Avec les membres de son équipe, Patrick Lemaire étudie le développement embryonnaire d’un petit invertébré marin, l’ascidie Phallusia mammillata, choisi en raison de la simplicité et de la transparence de ses embryons. Ses derniers travaux ont combiné des approches de microscopie, d’analyse d’images et de modélisation mathématique pour décrire, cellule par cellule, l’embryogenèse de cet animal et pour analyser le rôle de la communication entre les cellules.

Prix Foulon

Olivier HAMANT, chercheur Inrae
Laboratoire Reproduction et développement des plantes (RDP) - CNRS / Inrae / Université Claude Bernard / ENS Lyon

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Olivier Hamant s'intéresse au rôle des forces dans la croissance et l'architecture des plantes. Il combine pour cela des approches de biologie moléculaire, de microscopie, de micromécanique et de modélisation informatique. Parallèlement, Olivier Hamant est fortement impliqué sur la question environnementale, via des formations interdisciplinaires sur l'anthropocène, des projets art-science et des publications.

Médaille Louis Pasteur – Fondation André-Romain Prévot

Sandrine BOURDOULOUS, chercheuse CNRS
Institut Cochin - CNRS / Inserm / Université de Paris

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Sandrine Bourdoulous étudie les dysfonctions vasculaires induites par les maladies inflammatoires et infectieuses, notamment au niveau cérébral. Ses travaux ont contribué à une meilleure connaissance de la physiopathologie des infections invasives à méningocoque et ont abouti à la conception d’approches thérapeutiques innovantes ciblant un facteur de virulence majeur, présent chez un grand nombre de bactéries pathogènes pour l’Homme et, incidemment, contre les cancers du sein HER2+.