Albertas Navickas et Flavio Maina, lauréats du Prix Ruban Rose Avenir

Distinctions

La 20ème édition des Prix Ruban Rose a eu lieu ce mercredi 18 octobre à l'Assemblée nationale. Dix lauréats ont été récompensés, dont deux biologistes du CNRS : Albertas Navickas et Flavio Maina. 

Chaque année, le Prix Ruban Rose récompense des projets de recherche et associatifs ayant pour objectif l'amélioration de la prise en charge des patientes atteintes de cancer du sein. En 2022, les dotations atteignent un nouveau record et s'élèvent à 1 850 000 euros, répartie en trois grandes catégories : le Grand Prix Ruban Rose de la Recherche, quatre Pris Ruban Rose Avenir et cinq Prix Ruban Rose Qualité de Vie.

Les Prix Ruban Rose Avenir récompensent différents projets visant à approfondir la compréhension du cancer du sein triple négatif : mécanismes de résistance, nouvelles cibles thérapeutiques, perspectives de traitement ... Cela concerne 15% des femmes atteintes du cancer du sein en France. Il est l'un des cancers du sein le plus agressif et difficile à traiter. 

Albertas Navickas, chercheur CNRS à l'Institut Curie (CNRS/Institut Curie) 

Spécialiste des processus impliqués dans l'apparition et le développement des métastases, Albertas Navickas dirige l'équipe "ARN, microenvironnement tumoral et métastases" à l'Institut Curie. Comprendre comment les métastases se forment et subsistent est un enjeu majeur de la recherche sur le cancer du sein. Ce phénomène pourrait dépendre de mécanismes alternatifs qui n’ont jamais fait l’objet d’étude jusqu’ici, et qui seraient basés sur des molécules particulières, les ARN doubles brins. L’objectif de ce projet est ainsi de mettre en lumière le rôle exact des ARN doubles brins dans le développement des métastases pulmonaires du cancer du sein triple négatif. Une meilleure compréhension de ce mécanisme est nécessaire pour l’évaluation des risques, mais aussi la prévention des rechutes.

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Flavio Maina, directeur de recherche CNRS au Centre de recherche en cancérologie de Marseille - CRCM (CNRS/Aix-Marseille Université/Inserm/Institut Paoli et Calmettes) 

Spécialiste des mécanismes à l’origine de la progression tumorale, il est à la tête de l'équipe "Targeting Signalling Networks and Microenvironment in Cancer". Il a récemment été montré que les cancers du sein triples négatifs étaient sensibles à une combinaison de chimiothérapie et d’immunothérapie. Ces deux thérapies ont un impact sur le système immunitaire, un élément clé du développement des cancers du sein triples négatifs. L’objectif de ce projet est ainsi de décrypter la manière dont les cellules cancéreuses et les cellules immunitaires interagissent au cours du traitement, notamment pour expliquer l’origine des résistances parfois observées. A plus long terme, ces résultats pourraient permettre d’optimiser les approches thérapeutiques existantes, mais aussi d’en développer de nouvelles.

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