17 lauréats et lauréates issus des laboratoires de CNRS Biologie au concours d’innovation 2024

Distinctions Innovation

Cette année encore, les chercheurs et chercheuses entrepreneurs issus de CNRS Biologie se sont démarqués. Sur les 177 lauréats et lauréates des différents concours dédiés à l'innovation, 58 proviennent de laboratoires placés sous la tutelle du CNRS, dont 17 sont affiliés à CNRS Biologie.

Le Concours d’innovation, un dispositif d’État dans le cadre de France 2030, vise à stimuler la création d’entreprises à forte valeur technologique et issues des recherches de pointe françaises. Porté par l’ambition de favoriser la croissance économique tout en répondant aux défis sociétaux, ce concours rassemble des projets dans des domaines variés tels que l’énergie, le numérique, la santé, les biotechnologies, les agrotechnologies, les matériaux et les procédés industriels.

L’objectif est d'apporter un soutien de l'État à des projets innovants à différents stades de maturation, qu’ils soient portés par des entrepreneurs en devenir, des start-ups, ou des PME. En reconnaissance de leur excellence, les chercheurs entrepreneurs reçoivent des financements, un label, ainsi qu’une communication adaptée à leurs besoins. Le concours accompagne ainsi les entreprises innovantes dans toutes les étapes de leur développement à travers ses trois volets : i-PhD, i-Lab et i-Nov.

  • i-PhD : valorise les démarches entrepreneuriales de jeunes chercheurs et chercheuses, entre la deuxième année de thèse et la troisième année après la soutenance, qui peuvent ainsi tester le potentiel applicatif de leurs projets..
  • i-Lab :  détecte et fait émerger des projets de création d’entreprises s’appuyant sur des technologies innovantes et veut favoriser le transfert des résultats de la recherche, en particulier publique, vers le monde socio-économique.
  • i-Nov : sélectionne des projets d’innovation au potentiel particulièrement fort pour l’économie française et permet de cofinancer des projets de recherche, développement et innovation. 

Le concours i-PhD 

Le projet Alcasyn, porté par Poutoum Palakiyém Samire à l’Institut de biosciences et biotechnologies d’Aix-Marseille Université – BIAM (Aix-Marseille Université/CEA/CNRS)

Poutoum Palakiyèm Samire travaille sur un biocatalyseur, uneenzyme unique issue d’une algue et capable de transformer des huiles en hydrocarbures en présence de lumière, pouvant avoir un fort potentiel d’innovation dans divers domaines comme les cosmétiques, la chimie ou encore les biocarburants. 

Le projet Occical Therapeutics, porté par Sarah Colombani au laboratoire Physiologie et médecine expérimentale du cœur et des muscles – PHYMEDEXP (CNRS/Inserm/Université de Montpellier)

OcciCal Therapeutics s’engage à développer le premier traitement préventif de la dysfonction diaphragmatique induite par la ventilation mécanique (VIDD), touchant environ 14 des 20 millions de personnes sous ventilation mécanique en unités de soins intensifs (USI) chaque année. 

Le projet LabSae, porté par Yasser Mohsein Behbahani au Laboratoire biologie computationnelle et quantitative – LCQB (CNRS/Sorbonne Université)

Le projet LabSae propose une plateforme computationnelle unifiée pour analyser les réseaux d’interactions protéiques en utilisant la biologie computationnelle et l’intelligence artificielle. LabSae fait ainsi avancer la médecine personnalisée en intégrant la génétique, en adaptant ces réseaux et en développant des solutions thérapeutiques sur mesure.

Le projet Lutèce Dynamics, porté par Salvatore Azzollini à l’Institut de la vision (CNRS/Inserm/Sorbonne Université)

Le projet vise à développer et commercialiser un module de microscopie sans marquage pour le suivi fonctionnel de cultures 3D de cellules humaines et de tissus complexes, compatible avec tout microscope commercial. 

Le projet Nanozeoxy, porté par Charly Helaine au laboratoire Imagerie et stratégies thérapeutiques pour les cancers et tissus cérébraux – ISTCT (CNRS/Université de Caen Normandie)

NanoZeoxy propose d’utiliser des nanoparticules de zéolithes administrées par voie systémique. Ces nanoparticules délivrentdes métaux radiosensibilisants et restaurent l’oxygénation dans la tumeur, augmentant ainsi l’efficacité de la radiothérapie. 

Le projet RESOLVE, porté par Louise Biquard au Centre de recherche sur l’inflammation – CRI (CNRS/Inserm/Université Paris Cité)

Il est aujourd’hui crucial de disposer de biomarqueurs pour prédire l’évolution des cirrhoses et identifier le risque de décompensation et de carcinome hépatocellulaire, afin de permettre une détection précoce des cas les plus à risque, un suivi différencié et des intégrations possibles dans certains essais cliniques. Le projet RESOLVE propose de répondre à ces besoins en validant des biomarqueurs portés par les vésicules extracellulaires circulantes pour prédire l’évolution de la cirrhose, ainsi que le développement d’une méthode innovante pour les mesurer facilement en pratique médicale courante.

Le concours i-Lab

La start-up INNOV&SEA portée par Pauline Cotinat

Pour répondre à cette problématique majeure de la pollution de l’environnement marin et à la demande de méthodes alternatives à l’expérimentation animale, INNOV&SEA propose une solution éco-responsable et performante, qui repose sur des tests d’écotoxicité marine in vitro. Ces tests, aujourd’hui commercialisés auprès de l’industrie cosmétique, sont basés sur des cultures cellulaires d’anémone de mer de méditerranée, Anemonia viridis, et sa microalgue symbiotique.

La start-up ApoRepair portée par Stéphanie Barrère-Lemaire

La start-up développe un peptide thérapeutique pour traiter les lésions provoquées par l'infarctus du myocarde. Ce traitement vise à prévenir des risques de décès et de pathologies cardiaques chroniques. Ce peptide thérapeutique est aujourd’hui en phase préclinique.

La start-up Manitty portée par Philippe Blasquez

Manitty développe une technologie de suivi médical personnalisé par intelligence artificielle. Elle propose des indicateurs fiables et personnalisés pour améliorer le suivi des patients tout au long de leur parcours de soin grâce à l’IA et assister les médecins à la prise de décision. Elle se destine notamment aux patients en soins transitoires, pour les phases pré, per et post-opératoires. 

La société AberActives portée par Bernard Cloarec

AberActives développe des procédés de bioraffinage enzymatique à partir de grandes algues marines, visant à produire des ingrédients actifs ou fonctionnels destinés principalement aux marchés de la cosmétique et des nutraceutiques.

Le projet KRAFTDIAG porté par Geoffroy Poulet

Le projet KRAFTDIAG ambitionne de commercialiser, d’ici 2026, des kits diagnostiques de nouvelle génération permettant de caractériser et de dépister les rejets de greffe rénale à partir d’une simple prise de sang et d’une analyse d’urine (biopsie liquide). Ces kits visent à remplacer progressivement la ponction rénale, qui demeure actuellement la méthode diagnostique de référence.

La start-up Sirius NeoSight portée par Agnès Bastid

La technologie de Sirius Neosight est centrée sur un nouveau marqueur membranaire capable de discriminer et purifier de façon universelle des cellules cancéreuses présentes dans le sang des patients atteints de cancers. 

Le concours i-Nov

La société Ribonexus et le projet FLARECARE

Ribonexus est une société bio-pharmaceutique spécialisée dans la R&D de petites molécules innovantes ciblant la résistance aux médicaments des cellules cancéreuses. 
L’objectif principal du programme FLARECARE est de développer le « meilleur » médicament pouvant être administré par voie orale aux patients atteints de mélanome métastatique résistants aux thérapies ciblées et aux immunothérapies grâce à la bibliothèque de composés thérapeutique de Pierre Fabre Médicament. 

La société Apmonia Therapeutics et le projet INOTAX

Apmonia Therapeutics est une société de biotechnologie développant des stratégies thérapeutiques innovantes ciblant la matrice extracellulaire. Le projet INOTAX d’Apmonia Therapeutics vise à évaluer le potentiel clinique d’un nouveau candidat médicament, le peptide TAX2, dans divers cancers à tumeurs solides.

La société SeaBeLife et le projet SeaBeEYE

SeaBeLife est une société de biotechnologie spécialisée dans le développement de molécules capables de préserver la vue ou de traiter la perte de vision. Ses molécules sont basées sur une technologie brevetée et un mécanisme d’action unique qui bloque directement et simultanément deux voies de mort cellulaire régulée. Le projet SeaBeEYE est centré sur le développement d’une nouvelle approche thérapeutique pour le traitement de l’atrophie géographique, une forme sévère et répandue de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

La société Carthera et le projet SonALS

Avec SonALS, Carthera développe un dispositif de rupture (SonoCloud Extended) qui offre des perspectives de traitement curatif pour les patients atteints de la maladie de Charcot (SLA). Carthera® est une société de medtech en phase d’évaluation clinique qui développe des dispositifs médicaux innovants basés sur l’utilisation des ultrasons pour traiter un large éventail de pathologies cérébrales graves.