Marc Dalod
Lauréat d'une ERC Starting Grant 2011
Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy (CIML) - CNRS/Inserm/Aix-Marseille Université
Marc Dalod, immunologiste de formation, réalise sa thèse de 1996 à 1999 dans le laboratoire dirigé par Jean-Gérard Guillet à l’Institut Cochin de Paris. Son travail porte sur la caractérisation des fonctions des lymphocytes T CD8 antiviraux chez les individus infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Il rejoint ensuite le laboratoire de Christine Biron à l’Université Brown aux Etats-Unis, pour étudier le rôle des cellules dendritiques dans la réponse aux infections virales. Marc Dalod contribue alors à la découverte chez la souris et à l’étude in vivo des cellules dendritiques plasmacytoïdes, spécialisées dans la production rapide de très fortes quantités de cytokines innées à puissante activité antivirale, les interférons-α/β. Il est recruté comme chargé de recherche au CNRS en 2003 au CIML. Il y constitue, en 2004, une équipe junior Atip qui évolue en 2008 en une équipe senior. En 2011, il devient directeur de recherche de seconde classe. Ses travaux se focalisent sur l’étude des cellules dendritiques et leurs rôles dans la défense contre les infections virales. Ils reçoivent le soutien financier de l’Agence pour la recherche contre le cancer (ARC), l’Agence nationale de la recherche (ANR), l’Institut national du cancer (INCa), l’Agence nationale de recherche sur le Sida (ANRS) et la Fondation pour la recherche médicale (FRM).
Exploitation de l’immunologie des systèmes pour disséquer la biologie des sous-populations de cellules dendritiques (SYSTEMSDENDRITIC)
Les cellules dendritiques sont au cœur du fonctionnement du système immunitaire. Elles assurent elles-mêmes des fonctions de défense et orchestrent la réponse aux infections ou aux cancers des autres cellules de l’immunité. Sous le terme général de « cellules dendritiques » se cachent différentes sous-populations cellulaires, chacune étant spécialisée dans des fonctions spécifiques. Ces fonctions sont en partie dictées par le programme d’expression génétique des sous-populations de cellules dendritiques, mais aussi par les cellules avec lesquelles elles interagissent et par les organes dans lesquels elles résident. Il est difficile d’étudier la fonction de ces cellules dans le corps humain. La souris est le modèle animal le plus utilisé pour décrypter le fonctionnement du système immunitaire. Cependant, pour que l’extrapolation à l’Homme soit pertinente, il faut s’assurer que les cellules étudiées sont équivalentes chez les deux espèces. En cartographiant tous les gènes actifs au repos dans les sous-populations connues de cellules dendritiques humaines et murines, l’équipe de Marc Dalod a établi, pour la première fois, des homologies convaincantes entre ces cellules chez la souris et chez l’Homme. Le premier objectif du projet « SYSTEMSDENDRITIC » est de confirmer la spécialisation fonctionnelle des sous-populations de cellules dendritiques humaines, sur la base de l’homologie de leurs programmes d’expression génétique avec ceux des cellules de souris, plus seulement à l’état de repos mais aussi au décours des réponses immunitaires. Son deuxième objectif est d’étudier la fonction de certains gènes candidats, identifiés comme sélectivement exprimés dans une sous-population donnée de cellules dendritiques. L’objectif ultime du projet est de prédire quelle sera la famille de cellules dendritiques la plus efficace pour obtenir une protection contre une maladie